Philippe Courard (PS) © Belga

Philippe Courard remplacera Jean-Charles Luperto au perchoir de l’assemblée

Le chef du groupe PS au Parlement wallon, Philippe Courard, reprendra la présidence du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, abandonnée lundi soir par Jean-Charles Luperto suite à ses déboires judiciaires.

Le PS proposera en effet le nom de l’ancien ministre et secrétaire d’Etat fédéral pour assumer la présidence de l’assemblée de la Fédération, a indiqué mardi soir le parti dans un communiqué. Jean-Charles Luperto étant socialiste, il était logique que son poste revienne à l’un de ses coreligionnaires, le parlement wallon étant lui présidé par le cdH André Antoine. Les deux partis de la majorité ont convenu en juillet dernier de se partager ces deux présidences d’assemblée.

Selon le communiqué PS, Philippe Courard « mettra son expérience au service des débats démocratiques du Parlement de la FédérationWallonie-Bruxelles ».

Mis en cause pour des faits de moeurs, le député-bourgmestre de Sambreville Jean-Charles Luperto a démissionné lundi soir de ses fonctions de président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qu’il exerçait depuis 2009. En attendant la désignation, la semaine prochaine sans doute, de M. Courard, l’assemblée francophone sera présidée par sa 1re vice-présidente, Valérie De Bue (MR, opposition).

Philippe Courard était sous le gouvernement Di Rupo secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées. Il avait avant cela exercé les fonctions de secrétaire d’Etat à l’Intégration sociale, chargé notamment de l’Accueil des demandeurs d’asile.

Elu en mai dernier au Parlement wallon mais non repris dans le casting ministériel socialiste, Philippe Courard, chef de file des socialistes en province du Luxembourg, avait été nommé chef du groupe socialiste au sein de l’assemblée wallonne.

Né le 2 septembre 1966 à Namur, diplômé de l’Ecole normale de Virton en Sciences et Géographie, Philippe Courard entame une carrière de professeur avant de se présenter pour la première fois à une élection en 1987.

En 1998, il devient bourgmestre d’Hotton et, un an plus tard, lorsqu’Elio Di Rupo accède à la présidence du PS, il travaillera successivement aux cabinet de Willy Taminiaux et André Flahaut. La disparition brutale de Jacques Santkin en 2001 accélérera sa carrière politique. En juillet 2003, Elio Di Rupo nomme Philippe Courard au gouvernement wallon au poste de ministre de l’Emploi et de la Formation. Il succède alors à Marie Arena, appelée au gouvernement fédéral.

En juin 2004, Philippe Courard est élu pour la première fois au parlement wallon et ramène deux sièges dans la circonscription Marche-Arlon-Bastogne au PS. Un mois plus tard, il est désigné à un post-clé au gouvernement wallon, celui de ministre des Affaires intérieures. Il mène une série de réformes, dont celle du Code électoral et du Code de la démocratie locale en vue des élections communales de 2006, ainsi que la très épineuse révision du Fonds des communes.

Contenu partenaire