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Petits partis : un peu de tout…

Dans les petits partis (PP), il n’y a pas que le PP (Parti Populaire) de Modrikammen et Aernoudt. Il y a aussi le Parti des Pensionnés (PP), et le Pirate Party (PP). Et d’autres encore…

Pro Bruxsel s’inscrit dans une logique régionaliste bruxelloise pure, détachée des appartenances linguistiques.
Pour ce parti « de citoyens bruxellois de toutes origines », Bruxelles doit pouvoir « se gérer de manière indépendante au sein d’une Belgique nouvelle ». Et donc exercer toutes les compétences, y compris celles jusqu’ici dévolues aux Communautés flamande ou française (dont l’enseignement, en français comme en néerlandais). Pour ces régionalistes, Bruxelles doit pouvoir prélever l’impôt des personnes physiques sur le lieu de travail, ou organiser un péage urbain. Pro Bruxsel présente à ces élections fédérales, c’est logique, une liste bilingue. Aux élections régionales de 2009, il avait dû créer deux listes, sur base linguistique. C’est compliqué, la Belgique. www.probruxsel.be
Le Parti des Pensionnés ne se présente qu’en province de Liège. Sans surprise, la moyenne d’âge de ses candidats est de 61 ans. « La source d’inspiration première de notre action et de nos efforts est d’obtenir une pension décente pour nos concitoyens », explique-t-il, ce qui concerne évidemment une tranche plus large de la population que les seuls pensionnés pour lesquels, hélas, il est peut-être déjà trop tard. Mais il n’y a pas que l’argent : le PP liégeois veut aussi encourager les aînés à prendre une place plus importante dans la société, à s’investir dans la vie sociale, culturelle et économique. www.partidespensionnes.be


Le Pirate Party, lui, ne se présente qu’à Bruxelles-Hal-Vilvorde, et est plutôt branché jeunes. Il veut plus d’Europe, plus d’accords internationaux, plus d’interaction avec le reste du monde. C’est possible, selon lui, grâce aux nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, qui permettent de mettre l’individu au sein d’un monde global. Six suppléants, mais un seul candidat effectif, enfance en Flandre, études en Wallonie. http://pirateparty.be

BELG.UNIE dit aussi vouloir prendre de la hauteur par rapport aux problèmes communautaires, et ne cache pas sa volonté unitariste. Ce cartel rassemble le CDF (Chrétiens Démocrates Fédéraux) et BUB (Belgische Unie-Union belge). On remarquera l’effort pour parvenir à un logo acceptable dans les deux langues : une Belgique unie, et l’union des Belges. Pas étonnant : le cartel défend le bilinguisme, et la (re)création d’une région bilingue de Bruxelles-Brabant élargie à l’ancienne province. Une mini-Belgique en somme, avec la monarchie pour ciment. http://www.unionbelge.be


N, le parti le plus confidentiel de Belgique et alentours, ne se présente qu’en Brabant wallon. N, pour Nouveau (Nieuw, Neu), « ni de gauche, ni de droite, pour ceux qui en ont assez d’une politique d’immobilisme, des Monsieur et Madame Tout le Monde ». N se présente comme un parti d’union nationale qui veut rassembler francophones, néerlandophones et germanophones « dans un élan de nouveauté, d’égalité et de fierté d’être belge ».


Egalité, c’est précisément le nom d’un parti qui ne présente qu’à Bruxelles-Hal-Vilvorde, emmené par le très controversé Nordine Saïdi, le Marocain exclu du bureau du MRAX (Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie) pour avoir refusé de retirer de son site des textes jugés antisémites.


MP Education pour sa part limite son ambition à la province de Liège. La liste y est emmenée par Mohamed Saïd Guermit, le président-fondateur, professeur de religion islamique à l’athénée Verdi de Verviers, ardent défenseur du port du foulard. Sa motivation ? « Refusons l’incompétence des gens qui ont conduit notre pays au bord de l’effondrement. »

MICHEL DELWICHE

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