© Getty Images/iStockphoto

Pension : le stress ne sera pas le seul élément pour déterminer si un métier est pénible

La charge mentale et émotionnelle liée à l’exercice d’un métier, c’est-à-dire le stress que celui-ci engendre, ne sera pas un critère permettant à lui seul de déterminer si un métier est pénible, a confirmé mardi le cabinet du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine.

Le ministre et le gouvernement fédéral doivent encore ficeler deux dossiers importants en matière de pensions: le système de pension à points et la liste des métiers pénibles. Cette liste est la plus urgente, car elle doit avoir des effets dès 2019. Au sein du Comité national des pensions, les partenaires sociaux se sont mis d’accord sur quatre critères pour établir le caractère pénible d’un métier dans le secteur public: travail physique lourd, organisation du travail pesante (en équipe, travail de nuit), risques pour la sécurité accrus et charge mentale et émotionnelle. Le ministre Bacquelaine traduit actuellement cette note d’orientation en projets de loi. Comme on le savait déjà, exercer un métier pénible permettra de partir plus tôt à la retraite à condition d’avoir atteint 60 ans et d’avoir exercé un tel métier pendant au moins cinq ans. Mais dans les textes de M. Bacquelaine, qui doivent encore être approuvés en conseil des ministres, la pénibilité de nature mentale ou émotionnelle n’est pas un critère qui permet à lui seul de conclure qu’un métier est pénible, a indiqué son cabinet, confirmant une information parue lundi dans Le Soir. Le stress sera pris en compte en combinaison avec d’autres critères. La question est cruciale, surtout pour le personnel enseignant. L’idée serait de pouvoir distinguer un professeur d’université, qui n’aurait pas le droit de prendre sa pension plus tôt malgré une carrière stressante, d’un instituteur en maternelle, qui y aurait droit compte tenu du stress supporté mais aussi de la lourdeur physique de son métier (enfants à porter, bruit, etc.).

Contenu partenaire