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Pension des policiers : une « atmosphère constructive » après la rencontre avec Michel et Jambon

Les syndicats de police, qui rencontraient lundi matin le Premier ministre Charles Michel et le ministre de l’Intérieur Jan Jambon, ont souligné à l’issue de l’entrevue « l’atmosphère constructive » nouvellement mise en place dans le débat autour du délicat dossier des pensions. Selon Vincent Gilles, du SLFP Police, il s’agissait lundi d’une « réunion de redémarrage », et les syndicats ont visiblement apprécié l’implication du Premier ministre dans le dossier.

Les « détails » n’ont pas été abordés, selon Vincent Gilles. Mais « Charles Michel a bien compris que les policiers attendent un cadre sécurisant pour leur avenir ». « C’est un signe important qu’il veut une solution, dans l’intérêt de toutes les parties », conclut-il. « Nous n’en sommes qu’au strict cadre général. Les détails sont à régler dans les semaines à venir, à l’intérieur de ce cadre. »

A la question de savoir ce qu’attend concrètement le front commun syndical dans ce dossier, Vincent Gilles rappelle que « le seul élément de reconnaissance de la spécificité et de la dangerosité du métier de policier a explosé par un arrêt de la Cour constitutionnelle » en juillet 2014. « Nous demandons, ni plus, ni moins, la restauration de cet élément. » Le volet concernant la reconnaissance officielle de l’aspect « lourd » ou « pénible » du métier de policier, une demande essentielle des syndicats, ne devrait pourtant pas être débattu dans un futur proche dans le cadre de telles réunions bilatérales.

La question devra être tranchée au sein du futur comité national des pensions. Selon Jérôme Aoust, du SNPS, il s’agit maintenant de mettre en place un « régime » spécifique ou des « mesures transitoires » concernant les pensions des policiers, en attendant les décisions du comité national. « Deux pistes ont été dégagées », précise-t-il, dont la première consisterait en des mesures temporaires à prolonger d’année en année, qui instaureraient dans les faits une nouvelle limite d’âge pour le départ à la pension, « comme cela existe chez les pompiers ou les gardiens de prison, qui peuvent par exemple arrêter le travail à l’âge X – 5 ». « Nous avons dessiné les contours du débat », résume Gert Cockx, du SNPS également. « 

Les ministres reconnaissent que c’est un métier spécifique et que nous avons besoin d’une approche particulière. La relation est constructive et cette réunion a amené calme et sérénité dans le débat ». Celui-ci doit être abordé en kern dans les prochains jours, avant une nouvelle réunion des syndicats avec Jan Jambon à la mi-mai, selon le SNPS.

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