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Peeters n’enverra un conciliateur à la SNCB que s’il a une chance de succès

Le ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) ne désignera un conciliateur pour résoudre le conflit social au sein de la SNCB que si celui-ci a une chance de succès de pacification, notamment pour écarter les grèves annoncées sur le rail en janvier.

Je ne vais demander à personne de se lancer dans une mission impossible », a indiqué M. Peeters, interrogé jeudi à la Chambre à l’occasion de la séance de questions d’actualité. En écho à l’appel des syndicats et de la direction de l’entreprise ferroviaire, les députés Catherine Fonck (cdH) et David Geerts (sp.a) ont pressé jeudi M. Peeters d’y envoyer un conciliateur social « afin que les voyageurs ne restent pas à quai en janvier », selon M. Geerts. « Allez-vous accepter cette mission de sauvetage? Je vous exhorte à le faire! », a lancé Mme Fonc. Le chef de groupe libéral flamand, Patrick Dewael, a toutefois « fermement » déconseillé au ministre de jouer lui-même ce rôle de médiateur. M. Dewael a rappelé à cet égard que le ministre Peeters avait lui aussi approuvé le plan de réforme à la SNCB. « Vous devez faire attention à ne pas créer un conflit d’intérêt… », l’a-t-il mis en garde.

M. Peeters a toutefois rappelé au chef de groupe Vld que les conciliateurs pour le secteur public ne sont pas compétents pour la SNCB. Devant les députés, le ministre a confirmé qu’une demande de conciliation lui avait été adressée. Il a toutefois précisé que, suite à une concertation avec le Premier ministre, il travaillerait de concert avec la ministre compétente, Jacqueline Galant, et les autres collègues du cabinet restreint. « Qui que ce conciliateur soit », il ou elle doit avoir toutes les chances d’éviter ces grèves. C’est pourquoi il faut la clarté quant à son mandat, a plaidé le ministre. Il incombe ainsi de déterminer quels aspects du conflit doivent être résolus pour éviter les grèves. Toute solution nécessitera par ailleurs du temps, a encore souligné M. Peeters. « Résoudre l’affaire en trois ou quatre jours, cela n’ira pas ». Le dossier SNCB a été évoqué jeudi en conseil des ministres, et le sera à nouveau demain/vendredi.

A la Chambre jeudi, le député PTB Raoul Hedebouw a lui mis en garde contre les effets des économies programmées auprès de l’entreprise publique. « Aujourd’hui, on travaille activement à créer de nouveaux accidents », a-t-il ainsi jugé.

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