Kris Peeters © Belga

Peeters: « Les gens attendent que nous demandions un effort à la fortune »

« Les gens attendent que nous demandions très clairement un effort à la fortune », a affirmé le vice-Premier ministre CD&V Kris Peeters au cours du débat dominical de la VRT (De Zevende Dag).

Kris Peeters répète par ailleurs qu’à ses yeux, aucune concertation ne pourra avoir lieu d’ici au 15 décembre si les syndicats poursuivent leurs actions de protestation. Après la manifestation massive de jeudi, M. Peeters a été chargé de mener de discrètes consultations afin de déblayer le terrain de la concertation sociale. « Mais on ne peut pas en même temps s’asseoir à table et protester dans la rue », estime-t-il. M. Peeters compte, dans les prochains jours, examiner « les pièces du puzzle » et dégager des marges pour la négociation, tant dans les revendications syndicales que dans l’accord de gouvernement, notamment en matière d’enveloppe bien-être et de « tax shift ».

Dans ce contexte, il reconnaît les attentes en matière taxation du capital, qui se sont manifestées cette semaine après l’affaire des Luxembourg Leaks, mais aussi après la revente d’Omega Pharma par son patron Marc Coucke. Ce dernier ne paiera en effet aucun impôt sur la revente de ses actions.

L’idée d’une taxation du capital n’est toutefois pas partagée par ses partenaires de majorité. Sur le plateau de la VRT, le vice-Premier ministre N-VA Jan Jambon a souligné qu’elle n’était pas inscrite dans l’accord de gouvernement.

Du côté de l’Open Vld, le vice-Premier Alexander De Croo s’y est également opposé. « De tous les pays d’Europe, la Belgique est numéro un ou deux pour la taxation sur le travail. Pour la taxation du capital, elle n’est que numéro cinq. Faut-il aussi devenir numéro un pour la taxation du capital ? Ce n’est pas mon ambition », a-t-il déclaré dans un entretien à La Libre Belgique samedi.

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