Paul Magnette, ministre-président wallon. © BELGA/Bruno Fahy

Paul Magnette propose 200 millions pour aider à boucler le RER

Le ministre-président wallon Paul Magnette propose d’utiliser les 200 millions de préfinancement qui étaient prévus pour le projet de gare à Gosselies pour achever le RER bruxellois, indique samedi le quotidien Le Soir.

Partant du constat que l’engorgement de Bruxelles paralyse par ricochet le trafic routier en Wallonie, le ministre-président plaide pour un achèvement rapide du réseau suburbain bruxellois. Actuellement, il ne reste plus que 115 millions dans le fonds RER programmé en 2003 pour l’ensemble des travaux. Or, il faudrait environ 500 millions pour achever la ligne 124 (Bruxelles-Charleroi) et 300 autres millions pour la ligne 161 (Bruxelles-Namur). La proposition de Paul Magnette est éminemment politique, dans la mesure où son « geste » concerne un système de préfinancement, souligne Le Soir. C’est en effet au Groupe SNCB, et derrière lui au fédéral, à assurer le financement effectif.

« La Flandre ne doit pas être prise en otage par les problèmes du RER bruxellois »

Par ailleurs, le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA), a indiqué espérer que la déclaration de son homologue fédérale Jacqueline Galant (MR) sur la priorité à accorder à Bruxelles en termes de mobilité avait été mal comprise, ou si ce n’est pas le cas que la ministre libérale changera sa position. « C’est très bien si on veut s’investir plus sur le dossier du RER bruxellois, mais la Flandre ne doit pas être prise en otage pendant ce temps-là », a estimé M. Weyts vendredi soir.

Mme Galant (MR) a indiqué dans une interview accordée à l’Echo qu’elle n’avait pas l’intention de parler de RER pour Liège, Charleroi et Anvers avant que la situation ne soit réglée à Bruxelles. « En Belgique, on commence toujours tout en même temps, tous les chantiers, et donc c’est la confusion et c’est stupide », a notamment affirmé la ministre libérale. Le ministre Weyts a souligné que des discussions entre les différents acteurs flamands de la mobilité sur ces sujets se passaient très bien.

« Concrètement, l’agence Wegen en Verkeer (AWV), de Lijn, le département mobilité et travaux publics, ainsi que la SNCB et Infrabel sont déjà à table avec les échevins gantois et anversois ainsi qu’avec mon cabinet », a-t-il expliqué, tout en précisant qu’il ne voyait pas de raisons d’attendre pour avancer dans ces dossiers. « Sinon on ne se trouve plus dans un fédéralisme de solution, mais dans un fédéralisme où la jalousie l’emporte et où certains ne peuvent pas supporter que la Flandre progresse plus rapidement que Bruxelles et la Wallonie », a conclu le nationaliste flamand.

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