Pascale Peraïta, ex-présidente du CPAS de Bruxelles © BELGA/Benoît Doppagne

Pascale Peraïta a l’intention de revenir au Samusocial : « choquant et inenvisageable »

L’intention de Pascale Peraïta de revenir vendredi au Samusocial pour y réintégrer sa fonction de directrice, dont elle était en congé sans solde depuis 2013, a suscité une désapprobation générale parmi les membres de la commission d’enquête.

Au nom du PS dont Mme Peraïta avait été exclue en juin dernier, le député Ridouane Chaïd a demandé une réunion en urgence du nouveau CA du Samusocial, constitué mardi, afin de « prendre une décision donnant un signal clair allant vers le changement voulu, en faveur du Samusocial et de ses travailleurs ».

Même son de cloche auprès des deux membres DéFI de la commission d’enquête, MM. De Bock et Colson, pour qui Mme Peraïta « n’offre pas les garanties de crédibilité et d’éthique, vu ses agissements graves au Samusocial ». Pour le MR, Vincent De Wolf et Viviane Teitelbaum ont répété qu’à leurs yeux, le retour « choquant » de Pascale Peraïta reste « inenvisageable ». « Il ne fait nul doute que Pascale Peraïta a gravement porté atteinte à l’image de l’institution d’aide aux personnes sans-abri, laquelle tente, tant bien que mal, de tourner la page et de préparer sereinement le prochain accueil hivernal », ont-ils estimé.

Vincent De Wolf a par ailleurs demandé si les ministres de la Commission Communautaire Commune avaient fait réaliser une étude pour éviter ce retour, qui se profilait depuis quelque temps, et éviter le paiement de toute indemnité de rupture en utilisant les moyens juridiques nécessaires. « Ni l’affairisme, ni le cynisme ne peuvent gagner, encore moins dans cette affaire », a renchéri Alain Maron (Ecolo). Au yeux de l’élu écologiste, pour l’intérêt de la politique d’aide aux sans-abri, il est important que l’ex-présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles ne réintègre pas ses fonctions de directrice, sous peine de discréditer encore plus l’institution et ses missions. Légalement, tout doit être mis en oeuvre « pour qu’elle ne puisse prétendre à des indemnités, sous peine, là encore de mettre à mal le Samusocial, qui sera bien en peine de les financer », a-t-il ajouté.

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