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Pas de porte-à-porte pour les contrôles domiciliaires à Molenbeek

Le contrôle domiciliaire destiné à lutter contre le terrorisme en vertu du « plan Canal » du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, peut s’effectuer avec d’autres techniques « plus intelligentes » que le porte-à-porte, comme la vérification de la consommation d’énergie, a affirmé mardi M. Jambon.

Le ministre avait, après les attentats commis en novembre à Paris par plusieurs habitants de la commune de Molenbeek-Saint-Jean, exprimé le souhait de contrôler une à une les adresses molenbeekoises pour identifier les résidents et « faire le ménage ». Ce « plan Molenbeek », entre-temps rebaptisé « plan Canal » et élargi à d’autres communes de la région bruxelloise, doit être soumis vendredi pour la deuxième fois au gouvernement.

M. Jambon (N-VA) a expliqué mardi sur la VRT-radio qu’il n’était pas question de vérifier les adresses une à une. « On peut passer en revue l’utilisation d’électricité, de gaz et d’eau et regarder si quelque part la consommation est plus élevée que ce que représente le nombre d’habitants », a-t-il déclaré.

La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans (MR), avait indiqué la semaine dernière s’opposer à des contrôles de porte-à-porte, en rappelant que les contrôles domiciliaires sont une compétence exclusivement communale. Le chef de corps de la police de la zone Bruxelles-Ouest, Johan De Becker, avait précisé que ces contrôles exhaustifs étaient impossibles pour des raisons pratiques. « Quelque 95.000 personnes vivent à Molenbeek-Saint-Jean, ce n’est pas possible de contrôler chaque habitation », avait-il dit.

M. Jambon a rappelé mardi qu’il avait « dès le début » proposé à la bourgmestre un renfort en fonctionnaires de l’Intérieur à Molenbeek pour aider la commune à contrôler les adresses.

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