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Pas de service minimum au TEC

La Commission des Transports du parlement wallon a rejeté, majorité contre opposition, la proposition de décret du MR imposant de prévoir un service minimum dans le contrat de gestion des TEC.

Le chef de groupe MR, Willy Borsus, a exhorté la majorité et le ministre des Transports, Philippe Henry, à quitter le « ministère de la parole » après la grève qui a paralysé le TEC Liège-Verviers. « Votre prédécesseur (André Antoine, ndlr) plaidait avec force pour le service maximum et un peu pour le service minimum et, la semaine dernière, vous avez lancé un appel solennel à la reprise du travail. Je n’ai pas la conviction que c’est une réponse appropriée au souhait que nous partageons ».

Dans les rangs PS et Ecolo, le MR n’a pas été suivi. « Ce n’est pas par des contraintes que l’on peut avancer », a souligné Xavier Desgain (Ecolo), qui a préconisé de travailler sur l’amélioration du dialogue social dans les TEC. « Caricature de la fausse bonne idée », a lancé pour sa part Daniel Senesael (PS).

Le cdH a quant à lui répété sa volonté d’un service minimum instauré par le biais d’une concertation. « Evitons le ministère de la parole mais aussi celui de l’esbroufe », a souligné Maxime Prévot. Les centristes ont d’ailleurs annoncé qu’ils déposeront un texte sur le sujet.

M. Henry a écarté lui aussi l’idée du service minimum, impraticable à ses yeux. « Je vous mets au défi de trouver un pays ou une région où le service minimum fonctionne », a-t-il lancé au MR.

Dans le cadre de la négociation du nouveau contrat de service public des TEC (anciennement contrat de gestion), le ministre souhaite travailler sur les étapes du dialogue social au sein des TEC afin que la grève arrive le plus tard possible.

Ecolo a également pointé du doigt « certaines directions » des TEC, sans les nommer. Selon les Verts, elles portent une part de responsabilité dans la façon dont les conflits sociaux dégénèrent et devraient être évaluées. Un projet de décret sur la question est sur la table du gouvernement.

Le contrat de gestion des TEC prévoit que ceux-ci doivent rembourser la Région wallonne en cas de non-prestation des services et donc de non-paiement des travailleurs: la grève de la semaine passée devrait coûter quelque 220.000 euros par jour au TEC Liège-Verviers.

Le Vif.be, avec Belga

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