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Pas de retour en grâce pour le prince Laurent

Contrairement au reste de la famille royale, le prince Laurent et sa femme Claire ne seront pas présents à l’ouverture de Europalia. Signe, si besoin, que l’ambiance est toujours polaire entre le Roi et son fils cadet. L’occasion de revenir sur la nouvelle biographie du prince à paraître le mois prochain et truffée de confidences explosives – mais pas toujours vérifiables ! – de ses anciens mentors.

La scène se serait déroulée à la fin des années 1990, au cours d’un dîner chez les Solvay, à La Hulpe. Laurent aurait confié, devant témoins, qu’il avait l’intention de devenir milliardaire.  » En dollars, pas en francs ! » aurait-il précisé. « Ces propos, rapportés par le colonel Noël Vaessen, conseiller du prince de 1993 à 1999, mais aussi par d’autres sources, résument bien l’ambition du  » mouton noir  » de la famille royale », estime Thierry Debels. L’expert financier flamand est l’auteur d’une nouvelle biographie du fils cadet d’Albert et Paola, qui sortira en Flandre le mois prochain ( Prins Laurent, rebel met een reden. De prins die geen koning mocht worden, Houtekiet).

« Une succession d’échecs »

« Laurent a un profond besoin de prouver qu’il peut réussir dans les affaires « , estime Debels, déjà auteur d’une biographie du roi Baudouin et d’un essai sur L’Argent des Cobourg. « Depuis son enfance, il a toujours entendu dire qu’il ne valait rien. Son parcours scolaire a été une succession d’échecs et de vexations« . A la fin des années 1980, son oncle Baudouin et sa tante Fabiola, qui l’avaient recueilli, l’ont pratiquement mis à la porte de Laeken. En 1991, l’abolition de la loi salique, votée par le Parlement avec l’assentiment du roi, est un nouvel affront pour l’éternel rebelle, qui se retrouve bientôt douzième dans l’ordre de succession au trône.
« Animé par une rancune tenace, privé de moyens jusqu’à ce que le colonel Vaessen crée pour lui, en 1994, l’IRGT, son association vouée à la promotion des technologies propres, Laurent est à l’affût de toutes les opportunités pour faire fortune », constate Debels. « Mais je viens aussi d’apprendre, par l’un de ses proches, que ses trois enfants sont, aujourd’hui, son autre grande raison d’exister. Il ne veut pas qu’ils vivent ce que lui-même a subi dans sa jeunesse et il attend énormément, peut-être trop, des personnes qui s’occupent de Louise, Nicolas et Aymeric. »

Une image par forcément raccord avec la réalité

Le fils cadet d’Albert a longtemps donné l’image d’une personne simple et spontanée. La présence de Laurent et de la princesse Claire au Bal national organisé le 21 juillet dernier dans les Marolles, quartier populaire de Bruxelles, confirmait, une fois de plus, la volonté du prince de se montrer proche des gens, moins  » coincé  » que le reste de la famille royale. «  Reste que Laurent apparaît aussi très dépensier et avide de richesses » remarque Debels. « S’il n’a pas dépensé 1 000 euros sur sa journée, il en est malade, a glissé un jour feu l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, l’oncle du prince Lorenz.  » .

Autre cliché défraîchi : celui d’un Laurent défenseur de la nature, des chiens et des chats. Il est apparu que la Fondation Prince Laurent dédiée au bien-être animal et l’IRGT, l’association environnementale du prince, n’ont été créés, par le Palais et le gouvernement, que pour sortir le fils cadet d’Albert de son oisiveté et lui assurer une confortable rémunération. «  Bogaerts et Vaessen, anciens mentors du prince, l’ont tous deux reconnu, note le biographe flamand : entre Laurent et les chiens, cela n’a jamais été le grand amour ! « 

Il semble qu’entre le Roi et son fils ce ne soit toujours pas le grand amour, puisque selon les révélations du Het Laatste Nieuws parues ce mercredi, le prince Laurent ne sera présent à aucun évènement officiel à venir. Depuis les remous provoqués par l’escapade congolaise du Prince Laurent, le cadet du roi avait été rayé de l’agenda royal. On ne le voyait plus ni au palais royal ni lors d’évènements officiels. Bien que les couloirs du palais bruissaient d’une possible réconciliation, il semble à la lumière des informations recueillies par Het Laatste Nieuws que ce ne soit toujours pas le cas. Alors brouille définitive ou peut-on espérer une accalmie ? Réponse le 15 novembre pour la fête du roi.

LeVif.be avec Olivier Rogeau

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