© Reuters

Pas de moyens juridiques pour empêcher l’arrivée de TF1 en Belgique

Le ministre en charge des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, a reconnu qu’il ne serait pas facile d’empêcher le groupe de télévision français TF1 d’organiser dès 2018 des décrochages publicitaires en Belgique.

« Nous ne disposons pas des moyens juridiques pour les empêcher de le faire », a commenté mercredi le ministre, interrogé en plénière du Parlement de la Fédération par la députée Véronique Salvi (cdH).

Le patron de la chaîne privée française, Gilles Pélisson, a confirmé la semaine dernière sa volonté de diffuser en Belgique dès 2018 des écrans publicitaires spécifiquement destinés au public belge pour une partie de ses émissions.

TF1 jouit en Belgique francophone d’une part d’audience de 15%, dont elle ne retire aucune recette directe.

L’arrivée potentielle de TF1 sur le marché publicitaire belge inquiète la RTBF, mais surtout l’opérateur privé RTL-TVi qui vit essentiellement de la publicité.

« Cela perturberait l’équilibre extrêmement fragile du paysage audiovisuel belge », a répété mercredi M. Marcourt (PS).

Mais celui-ci a rappelé combien il serait difficile d’interdire à l’un ce qui était permis à l’autre, RTL-TVi (entreprise de droit luxembourgeois) étant comme TF1 un groupe étranger émettant à destination du public belge.

Fin 2016, le ministre Marcourt avait toutefois indiqué que si TF1 organisait des décrochages publicitaires en Belgique, la chaîne devrait alors y développer également une production locale propre.

Contenu partenaire