Partir avec ses enfants en dehors des vacances scolaires… et alors ?

Depuis sept ans avant chaque départ en vacances les journaux sont noircis d’articles dénonçant à chaque fois le même phénomène: les départs en vacances ont déjà commencé alors que l’école n’est pas finie. De plus en plus de parents permettent à leurs enfants de brosser pour partir avant le début des vacances. Mais est-ce vraiment un problème et cherche-t-on vraiment à le régler ?

Depuis sept ans les ministres de l’Enseignement s’époumonent à dire que ce n’est pas possible. Que les écoles ne peuvent décemment l’autoriser. Que si rien n’est fait en interne, ils prendront des mesures pour empêcher l’absentéisme parce que, vraiment, c’est bien la dernière fois qu’une telle désinvolture est possible.

Et que constate-t-on à quelques jours du début des vacances de Pâques à Zaventem ? Un afflux massif de parents avec enfants qui s’empressent de partir vers le soleil. Comme chaque année…

Les écoles elles-mêmes ne semblent pas s’en offusquer outre mesure. « On peut difficilement supprimer les allocations familiales des parents parce qu’ils partent deux jours plus tôt en vacances avec leurs enfants » précise Mieke Van Hecke de réseau de l’enseignement catholique. « Tout ce qu’on peut faire, c’est jouer sur leur sens des responsabilités ». Pas vraiment efficace lorsqu’on voit les files à Zaventem.

Pourtant le ministre de l’Enseignement flamand Pascal Smet n’en démord pas et jure mordicus que ce sera la dernière fois puisqu’il compte instaurer pour la fin de l’année scolaire un fichier qui va centraliser toutes les absences suspectes. « De cette façon, on pourra mieux saisir l’ampleur du problème » dit Smet. « Et agir de façon plus ciblée et de manière plus sévère pour les congés maladies avant et après les périodes de congé ». Cela voudrait dire que les écoles ne sont pas assez strictes dans ce domaine ? Pas surprenant lorsqu’on sait que les élèves et les profs ont déjà la tête tournée vers les vacances.

Même si les écoles ont l’obligation de prévoir un accueil jusqu’au dernier jour, l’élément déterminant n’est pas là. Ce qui est déterminant, c’est le prix du billet d’avion. Celui qui s’envole une semaine avant le début des vacances peut espérer payer les trois quarts voire la moitié du prix. Alors lorsqu’on est une famille de quatre, cela peut peser lourdement dans la balance. Tant que les écoles ne donneront pas des matières obligatoires ou des tests jusqu’au dernier jour, l’argument pécuniaire restera décisif.

Par ailleurs, si depuis sept ans le problème revient à chaque fois sur le devant de la scène médiatique et que pourtant rien n’a changé, on peut légitimement se demander où peut bien se trouver le problème. Et si on cherche vraiment à le régler.

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