© Michel Dvorak

Parlement Jeunesse : la crise a réveillé la conscience politique des jeunes

Pas moins de 203 candidats aux postes d’apprentis députés, ministres et journalistes ont frappé à la porte du Parlement Jeunesse pour cette 16e session.

La semaine dernière, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a prêté ses murs à 70 jeunes, pour la 16e année consécutive. Et la chose politique les intéresse, comme en témoignent les records de candidature constatés cette année. Les organisateurs ont eu la rude tâche de sélectionner, parmi 203 jeunes de 17 à 24 ans, 70 députés et 10 journalistes. Selon Nicolas Ryckaert, attaché de presse du Parlement Jeunesse, « l’engouement découlerait de la crise politique belge qui a pris fin récemment ».

Pour la première fois cette année, un Parlement Jeunesse se tenait en même temps au niveau fédéral et le projet est sur la table pour l’année prochaine en Flandre.

Une semaine de débats

Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les jeunes ont simulé l’exercice parlementaire du 19 au 24 février. Chaque projet de décret a été réalisé et proposé par un ministre en herbe, membre de l’équipe organisatrice. Ces jeunes recrues ont oeuvré pour un État qu’ils ont nommé la « Péjigonie ».

Il s’agit d’un pays fictif pour lequel les jeunes parlementaires ont adopté des décrets. Un brin utopiste peut-être, mais pas si éloigné des réalités européennes. Les jeunes parlementaires se sont frottés à des thèmes sérieux tels que la politique d’immigration et les allocations de chômage.
Les quatre décrets ont d’abord été discutés en commission, donc en petits comités ; puis dans l’hémicycle où a eu lieu le vote final. Une fois, les vrais parlementaires de la fédération Wallonie-Bruxelles rentrés au bercail, ils pourront apprécier le travail de ces jeunes et peut-être même s’en inspirer.

De belles propositions ont germé dans l’hémicycle. Sur le sujet de l’immigration par exemple, ils ont planché sur six critères pouvant mener à une régularisation ; des cours de civisme pendant 12 mois ; la création d’un guichet central pour rassembler l’aide aux demandeurs d’asile, l’octroi du titre de séjour et un suivi psychologique et social.

Les jeunes journalistes présents en nombre

Cette année, le nombre de candidats au poste de journaliste a explosé : 42 jeunes ont frappé à la porte du Parlement Jeunesse qui a d’ordinaire bien du mal à en recruter 10.

L’équipe rédactionnelle a créé sa gazette d’opinion : « l’Écho parlementaire ». Chaque jour, elle a pris ardemment la plume pour chatouiller les parlementaires et susciter le débat. En feuilletant la gazette, on ne découvre pas que des comptes rendus, mais aussi des portraits, des billets d’humeurs acides, une rubrique « potins » avec les perles et maladresses des parlementaires.

La semaine a été éprouvante, mais riche en apprentissages, nous ont confié ces jeunes. La crise politique a comme qui dirait réveillé les consciences politiques.

Astrid Thins (stg)

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