Parlement bruxellois: la revitalisation urbaine, enjeu de taille

Le parlement bruxellois a adopté lundi par 49 voix pour (PS, Défi, cdH, Open Vld, sp.a et CD&V), 21 contre (MR, N-VA, PTB), et 11 abstentions (Ecolo-Groen), le projet d’ordonnance de portant sur la revitalisation urbaine, un texte qui n’avait pu être adopté avant les vacances.

Le projet, défendu par le ministre-président Rudi Vervoort (PS), a été au centre de longues discussions en commission. Il a fait l’objet de plusieurs amendements, fruit du travail parlementaire, ce qui a motivé la décision des Verts de s’abstenir, plutôt que de s’y opposer, a souligné Alain Maron, depuis les bancs de l’opposition.

Le texte tend à améliorer les contrats de quartiers durables. Il intègre les contrats de rénovation urbaine qui oeuvrent prioritairement au développement de l’espace public et s’étendent au-delà des seuls territoires communaux, ce qui a justifié, dans le dispositif, l’attention accrue du gouvernement et l’inter­vention du nouveau Bureau Bruxellois de la Planification (BBP) .

Les cinq premières zones qui bénéficieront de cet outil nouvellement créé sont la zone comprenant l’ « Avenue du Port – Citroën – Allée Verte – Tour et Taxis » se situant sur la Ville de Bruxelles et Molenbeek, les quartiers de la « Gare du Nord – rue de Brabant – Boulevard Saint-Lazare » sur les communes de Schaerbeek et de Saint-Josse, le territoire en mutation de la « Gare de l’Ouest – Chaussée de Ninove – Brel » à Molenbeek et Anderlecht, les quartiers de part et d’autre de l’ « Avenue du Roi » à Forest et Saint-Gilles et enfin la zone du Boulevard Poincaré et du quartier Heyvaert à cheval sur les communes de Bruxelles-Ville, Anderlecht et Molenbeek.

Depuis 2002, les politiques de revitalisation urbaine s’inscrivaient dans le périmètre d’intervention prioritaire de l' »Espace de Développement Renforcé du Logement et de la Rénovation » (EDRLR) qui n’avait plus subi de modifications depuis 14 ans.

La nouvelle ordonnance autorise qu’elle soit adaptée tous les cinq ans, voire avant en fonction de l’évolution des quartiers, au regard des trois critères de base, et la connaissance plus fine que l’on acquerrait de ces espaces.

L’ordonnance intègre aussi la partie des moyens affectés à la politique des Grandes Villes récemment régionalisée a été régionalisée, modernise et rationalise les politiques régionales existantes relatives aux « Immeubles isolés » et « Immeubles abandonnés », dont les textes réglementaires dataient des années 90 et nécessitaient une actualisation complète, suite à un rapport de la Cour des Comptes de novembre 2014.

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