Paul Magnette (PS), Maxime Prevot (cdH) et Christophe Lacroix (PS) © Belga

Parcours d’intégration: « Le gouvernement wallon ne se donne pas les moyens de ses ambitions »

Le Mouvement ouvrier chrétien (MOC) a vivement critiqué mardi le projet de parcours d’intégration entièrement obligatoire pour les primo-arrivants en Wallonie, que porte plus spécifiquement le vice-président cdH du gouvernement wallon et ministre de l’Action sociale Maxime Prévot.

Ce parcours « risque surtout de servir d’écran de fumée tant qu’une approche globale et multidimensionnelle des problèmes vécus ou subis par les populations d’origine étrangère n’est pas adoptée », a affirmé Christian Kunsch, président du MOC, dans un communiqué.

La priorité à ses yeux doit aller à la lutte contre les discriminations à l’embauche, à l’accès au logement, contre les discriminations scolaires, etc, dont souffrent les primo-arrivants.

Un autre écueil est de nature budgétaire, M. Prévot ayant annoncé une enveloppe probable de 10 millions d’euros. « Le gouvernement wallon ne se donne pas les moyens de ses ambitions. A moins que ce projet de décret ne soit qu’une simple opération de communication politique?, » interroge-t-il.

Pour M. Kunsch, « il n’est pas cohérent d’envisager des sanctions si les moyens budgétaires sont insuffisants pour permettre à tous les primo-arrivants d’avoir accès au parcours d’intégration complet. De plus, le MOC ne peut cautionner une politique stigmatisante qui imposerait des sanctions disproportionnées aux primo-arrivants, comme la réduction des allocations en provenance des CPAS ».

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