Ahmed Laaouej (PS) © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Paradis fiscal : « Une nouvelle ahurissante qui démontre le fossé entre paroles et actes »

Le chef de groupe PS à la Chambre, Ahmed Laaouej, a exprimé vendredi sa stupéfaction devant la révélation des liens contractuels entre le SPF Finances et une société sous le coup d’une enquête pour blanchiment d’argent dans un paradis fiscal.

« Comment prétendre que l’on veut lutter efficacement contre la fraude fiscale alors que l’on ne prend pas des mesures immédiates lorsque l’on est informé de tels faits? Le ministre des Finances nous a pourtant expliqué qu’il allait prendre des initiatives pour éviter que l’Etat investisse dans des sociétés qui passent par des paradis fiscaux. Il y a manifestement plus qu’un fossé entre la parole et les actes », a-t-il déclaré.

Le député socialiste réclame les explications du ministre devant le parlement. « Pour des raisons que tout le monde comprendra, le SPF Finances ne peut se permettre, vu ses missions, de troubler son image par de tels soupçons. Sa crédibilité est entachée et surtout celle du ministre. Alors qu’il est informé des faits, il décide de ne pas suspendre la procédure. Cela devient symptomatique d’une culture politique qui considère que la fraude fiscale n’est pas suffisamment grave pour que l’on arrête de travailler avec une telle entreprise », a-t-il ajouté.

Le quotidien « De Standaard » a révélé vendredi que la société à capitaux luxembourgeois mandatée pour se charger de l’exonération de la TVA dont bénéficient les diplomates est soupçonnée de blanchiment d’argent. Le dossier a été transmis à la Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF). Le ministre a indiqué qu’il attendait les résultats de l’enquête avant de prendre des mesures.

Contenu partenaire