Barbara Trachte © Belga

Pacte d’excellence : la méthode Schyns va faire capoter le tronc commun

Le débat qui agite depuis quelques semaines le monde enseignant et l’opinion publique autour de la mise en place du tronc commun démontre que la ministre de l’enseignement Marie-Martine Schyns n’a pas pris le temps de concerter et de créer le consensus autour de sa réforme, a déploré vendredi Barbara Trachte (Ecolo).

La ministre de l’Education Marie-Martine Schyns (CDH) a dévoilé vendredi dans les quotidiens Le Soir et du groupe Sudpresse, la grille horaire telle que mise cette semaine sur la table du gouvernement. Elle privilégie l’apprentissage des langues, laisse une place appréciable à la formation historique et permet l’autonomie des écoles en matière de sciences humaines. La ministre y a évoqué « un tronc commun ambitieux, capable de hausser le niveau de tous les élèves pour qu’à 15 ans, ils puissent s’orienter vers une filière qualifiante ou de transition ».

Pour les trois premières années du secondaire, la ministre a détaillé une grille de 34 périodes de 45 minutes. Selon Barbara Trachte, on ne réformera pas l’école sans les enseignants ni les parents. « Ce manque de concertation aboutit aujourd’hui à des propositions de la ministre qui ne sont que des recommandations. Au final, il reviendra aux établissements de choisir le scénario de grilles horaires qu’ils mettront en place. Certes, l’autonomie des établissements est importante pour redonner plus de souffle aux acteurs de l’école. Mais ceux-ci ont aussi besoin de soutien et d’un horizon clair, ce que la ministre s’avère incapable de le leur donner après quatre années de législature », a commenté l’élue écologiste.

Ecolo regrette que le débat autour de la réforme de l’enseignement se fige autour de la répartition de certains cours spécifiques en secondaire. D’après Mme Trachte, le tronc commun n’a de sens que s’il est bien pensé dès la maternelle.

Si les plus petits ne reçoivent pas une formation où les compétences manuelles, artistiques et techniques sont stimulées au même titre que des compétences plus traditionnelles, ce n’est pas la question de la présence ou non du latin dans leur cursus que l’on se posera, mais bien celle de la pertinence du Pacte dans son ensemble, a-t-elle souligné.

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