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Open Vld : « Si Di Rupo choisit les Verts, nous ne participerons pas »

Si du côté francophone, la participation des Verts au gouvernement ne semble pas poser de problème, du côté flamand, ça semble beaucoup moins évident pour le CD&V et surtout pour l’Open Vld.

La sixième réforme de l’Etat a été bouclée dans la nuit de samedi à vendredi par les huit partis autour de la table des négociations. L’accord historique fera l’objet d’une ultime relecture cette après-midi et sera présenté au grand public demain matin, juste avant la rentrée parlementaire prévue dans l’après-midi.

Les négociateurs se remettront ensuite autour de la table avec le formateur Elio Di Rupo pour s’attaquer au volet socio-économique. Mais avant cela, il faudra décider qui participera aux discussions, la majorité des deux-tiers n’étant plus nécessaire.

A ce propos, le formateur Elio Di Rupo a prévu des entretiens bilatéraux qui auraient déjà commencé, au cours du week-end, selon certaines sources. Dans l’entourage du formateur on se contentait lundi de dire qu’il travaillera sur ce point « dans la discrétion ».

Mais depuis quelques jours, c’est la participation des Verts (Ecolo et Groen ! étant théoriquement inséparables), qui est remise en cause, surtout du côté Flamand. Si le sp.a ne voit pas d’objection à ce que les écologistes participent au gouvernement, le CD&V et l’Open Vld voient d’un mauvais oeil la participation de ces deux partis qui feraient, estiment-ils, pencher la balance un peu plus à gauche.

Et c’est l’Open Vld qui se montre le plus intrensigent à ce sujet. Ce week-end, le chef de groupe Open Vld Patrick Dewael a confirmé son scepticisme quant aux chances de voir un consensus sur les matières socio-économiques se dégager avec huit partis assis à la table de négociations, alors même que les Verts ont une vision fort différente de celle des libéraux.

Et puis ce matin, les libéraux flamand ont carrément lancé un ultimatum à Elio Di Rupo dans les pages du Belang van Limburg et de la Gazet van Antwerpen : « S’il prend les Verts, nous resterons bons amis, mais l’Open Vld ne participera pas (au gouvernement) sous aucun prétexte ». « Il ne faut pas plus de partis que nécessaire dans le prochain gouvernement », a ajouté le porte-parole de l’Open Vld. « Ce n’est que quand on est nécessaire que l’on a quelque chose à dire ».

De son côté, le député Ecolo Olivier Deleuze, a mis de l’eau sur le feu samedi en exigeant un vice-Premier ministre pour Ecolo et un autre pour Groen ! : « Nous sommes deux partis politiques différents ! On forme un groupe à la Chambre, pourquoi serions-nous pénalisés à cause de cela ?On ne veut pas être les dindons de la farce !« , a-t-il affirmé dans les pages de la Libre Belgique.

Et Servais Verstraeten, chef de file des démocrates-chrétiens à la Chambre, de répondre que les les Verts ne devraient pas se montrer trop gourmands et feraient mieux de mettre de l’eau dans leur vin

Le Vif.be

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