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Onkelinx pour un renfort militaire à la STIB

Le conseil des ministres discutera vendredi du déploiement éventuel d’une centaine de militaires aux côtés des agents de sécurité dans les transports en commun bruxellois.

« J’ai demandé que monsieur De Crem nous fasse rapport pour voir quand les militaires pourront arriver dans les gares, démilitarisés, afin d’assister les agents de sécurité », a confié Laurette Onkelinx dimanche dans l’Invité sur RTL-TVI.

L’idée d’utiliser des vigiles privés pour renforcer la sécurité à la STIB a été évoquée plus tôt dans la semaine suite à la grève menée au sein des transports en commun bruxellois en réaction à une échauffourée entre un conducteur et un passager.

Mais l’idée de faire appel à des militaires est nouvelle et n’est pas accueillie positivement au sein de l’armée. « On ne s’improvise pas agent de sécurité à la STIB parce qu’on est militaire. Il faudra des formations et cela doit se faire sur base volontaire. Il y a donc toute une procédure à mettre en place », a expliqué Patrick Descy, secrétaire permanent CGSP Défense, rappelant au passage que les cent militaires devant être mis à la disposition des ambassades ne l’étaient toujours pas.

Pour la STIB, au contraire, c’est une très bonne nouvelle, a réagi l’administrateur délégué.

« Il faut réinvestir »

Le député MR Denis Ducarme a estimé lundi que la proposition de Laurette Onkelinx était « une bonne idée », mais que cela ne pouvait se faire sans réinvestir dans ce département.

« J’adhère à la proposition de Laurette Onkelinx de déployer des militaires lors de situations difficiles », a réagi lundi matin le député, membre de la commission Défense de la Chambre.

« Néanmoins, ce genre de démarche ne peut se faire que si on accepte de réinvestir pour la Défense », a-t-il ajouté, rappelant au passage que les investissements militaires en Belgique étaient bien inférieurs à ceux préconisés par l’OTAN, dont le pays fait partie.

Recruter plus de policiers avant de faire appel à l’armée

Le président du MR, Charles Michel, s’est dit lundi favorable à un renforcement du cadre de la police à Bruxelles plutôt qu’au recours à des militaires pour aider à la sécurisation des lignes de la STIB, tout en soulignant leur utilité pour des missions de surveillance des ambassades.

Il manque 600 policiers à Bruxelles. Il faut d’abord commencer à recruter des policiers, a-t-il dit en substance au cours d’une conférence de presse à l’issue d’un conseil du parti consacré à la défense. « C’est une priorité pour nous », a-t-il assuré.

Une centaine de policiers ont été engagés en application du budget 2010, pour combler ce déficit. « Il faut aller plus loin » sur le budget 2011 en cours de confection par le gouvernement fédéral, a affirmé M. Michel.

« Nous voulons davantage de policiers mieux formés et mieux équipés », a-t-il ajouté, en plaidant aussi pour la création de « tribunaux de flagrant délit » pour punir les auteurs d’infractions et « que les sanctions soient effectivement exécutées ».

Selon le président du MR, les militaires peuvent toutefois fournir un « appui » dans des circonstances particulières, comme la surveillance des ambassades ou le transport de détenus. « Il ne faut pas de kaki dans le métro, mais plus de bleu dans les rues », a résumé M. Michel.

Le Vif.be, avec Belga

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