© Frédéric Pauwels

Onkelinx : La Belgique ne doit pas être utilisée comme punching-ball

Le Vif

La vice-Première ministre PS Laurette Onkelinx a rejeté jeudi la mise en demeure budgétaire adressée par la Commission européenne à la Belgique. « On a vraiment l’impression que pour la Commission européenne, la Belgique sert de punching-ball », a-t-elle dit à son arrivée au comité ministériel restreint. « Cela ne va pas, c’est révoltant ».

Mme Onkelinx souligne que « la Belgique a déjà fait énormément d’efforts » avec 19 milliards d’euros d’économies en deux ans. « La situation de la Belgique est bien meilleure que d’autres pays européens », ajoute-t-elle. Si elle admet que le gouvernement « va évidemment devoir faire des efforts supplémentaires » – « et ça ne sera pas simple » -, « ce ne sera certainement pas en appliquant à la lettre les recommandations libérales de la Commission européenne ».

Elle s’étonne que la Commission ait adressé « beaucoup de critiques à l’encontre de notre système de sécurité sociale », mais par contre « aucune critique sur notre système fiscal, où de grandes sociétés font beaucoup de profits et ne paient pas d’impôts ».

Le vice-Premier ministre sp.a Johan Vande Lanotte a lui aussi critiqué les recommandations européennes, en des termes toutefois plus modérés. Interrogé sur la VRT jeudi matin, il a pointé l' »idéologie libérale » de la Commission, qui pousse selon lui trop aux économies. « Nous ne pouvons que constater qu’aux Etats-Unis la croissance économique est de deux pour cent et qu’en Europe elle est nulle, voire négative. La raison principale est qu’en Europe nous faisons économiser tout le monde, y compris ceux qui font mieux ». Or, « chaque euro épargné de trop nous revient doublement à la figure: parce que l’économie tourne à plus bas régime, il faut économiser davantage encore. Même le Fonds monétaire international le dit:1% d’économies en trop conduit à 1% de croissance en moins ».

M. Vande Lanotte n’en est pas moins d’accord avec la Commission européenne sur plusieurs points, comme la nécessité de désendettement, la compétitivité et les réformes structurelles.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire