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Onkelinx évoque des garanties à offrir à l’Open Vld et au CD&V

La négociatrice PS pour un gouvernement en Région bruxelloise, Laurette Onkelinx, a affirmé vendredi sur La Première (RTBF) qu’une remise en cause de la représentation flamande dans les institutions bruxelloises ou de la 6e réforme de l’État, telle que pourrait l’envisager le FDF, ne figurerait pas dans un accord de gouvernement.

Le programme des FDF pour Bruxelles envisage une remise en cause de la représentation garantie des Flamands de Bruxelles au parlement bruxellois, de la règle du consensus au gouvernement bruxellois et un assouplissement des règles de double majorité. « Ce ne sera pas dans un accord de gouvernement, les partis néerlandophones ne l’accepteraient pas », a affirmé Mme Onkelinx. Elle a ajouté avoir reçu du FDF la garantie qu’il ne remettrait pas en question la 6e réforme de l’Etat, pour laquelle le FDF s’est séparé du MR à l’automne 2011. « Ils ont dit: nous sommes des légalistes, nous l’acceptons ».

Jeudi, l’Open Vld et le CD&V, attendus pour former avec le sp.a l’aile flamande du futur gouvernement bruxellois, ont refusé d’entrer en négociation avec le PS, le cdH et le FDF en raison de la présence de ce dernier parti. « Je suis là pour donner toutes explications et garanties », a affirmé Mme Onkelinx, appelant à travailler « paisiblement » et à ce que les partis (sous-entendu, leurs états-majors) respectent Bruxelles comme Région à part entière. « Il n’y a pas de veto, mais des difficultés », a-t-elle ajouté. La vice-Première ministre PS du gouvernement fédéral sortant a également réfuté que le timing de formation des gouvernements au sud du pays mette en difficulté le fédéral. « Ceux qui disent cela travaillent dans une logique confédérale, comme s’ils étaient sous l’influence de Bart De Wever. Nous avons toujours dit que pour le gouvernement fédéral, il fallait travailler en parallèle ; l’un et l’autre ne doivent pas s’influencer ».

Maingain souligne l’autonomie dont doivent disposer l’Open Vld et le CD&V bruxellois

Le président des FDF Olivier Maingain a mis en avant vendredi l’autonomie dont doivent disposer à ses yeux l’Open Vld et le CD&V bruxellois par rapport à leurs états-majors pour opter pour une logique bruxelloise aux dépens d’un choix « tétanisé par la N-VA ». « Nous allons patiemment attendre que peut-être la raison revienne dans le groupe linguistique néerlandophone, que les partis néerlandophones de Bruxelles fassent le choix entre la logique bruxelloise ou de savoir si finalement, c’est tétanisés par la N-VA qu’ils doivent se faire dicter la loi à Bruxelles », a-t-il commenté sur La Première (RTBF). « C’est l’ambiguïté du CD&V par rapport à la N-VA. Ce qui a été proposé hier, c’est une manière de dire que ce n’est pas depuis l’hôtel de ville d’Anvers que l’on décidera des majorités à Namur et à Bruxelles », a-t-il ajouté. La logique de la double majorité au gouvernement régional, une francophone bruxelloise, une flamande bruxelloise, « est mauvaise, mais c’est la loi » et une modification ne pourrait intervenir qu’au fédéral, constate Olivier Maingain. A ses yeux, le problème ne se situe pas dans le groupe linguistique francophone. « Si le Vld et le CD&V veulent se mettre en difficulté, c’est plutôt eux qui vont avoir un problème », résume-t-il. Ce problème, Bernard Clerfayt (FDF) dit ne pas le comprendre. « Didier Gosuin (FDF) était ministre avec Guy Vanhengel (Open Vld), et moi-même j’ai été membre des gouvernements Leterme et Van Rompuy (CD&V) », a-t-il indiqué sur la VRT, faisant référence à la période qui a précédé la montée en puissance de la N-VA en Flandre en 2009-2010.Il estime que le CD&V et l’Open Vld auraient préféré une majorité bruxelloise francophone avec le MR. « Mais ce n’est pas à eux de choisir, c’est à l’électeur, et la majorité francophone de Bruxelles n’a d’ailleurs rien à dire du côté néerlandophone », a-t-il ajouté.

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