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Onkelinx avance des pistes pour tourner le dos à l’austérité aveugle

Il faut exécuter le volet de l’accord de gouvernement qui augmenterait la rémunération des travailleurs salariés et investir dans le non-marchand, a affirmé mardi la vice-Première ministre socialiste Laurette Onkelinx, devant plus de 300 militants du PS bruxellois réunis à Ixelles, à l’occasion de la Fête du travail.

Avant elle, le président de la fédération bruxelloise du PS, Rudy Vervoort s’en est pris à la politique d’austérité pure et dure de la droite européenne, « version moderne des médecins de Molière qui contre tous les maux, préconisaient toujours la saignée et la purge ».

Il a également plaidé pour une union de la gauche face à la montée du populisme de droite par lequel certains n’hésitent pas à passer pour tenter de se refaire une santé électorale du côté de l’extrême droite. C’est le cas aux Pays-Bas, en France, en Flandre, à la N-VA, et du côté francophone où certains au MR « rêvent d’occuper le terrain laissé libre par l’imbécillité et l’incurie de ceux qui ont longtemps détenu le signe officiel du FN ».

La ministre des Affaires sociales a relevé dix perpectives de redressement de la compétitivité et de l’emploi à traduire dans « une solide politique de relance » dès le mois de juin.

« Face à la peur engendrée par la crise, nous avons le devoir de remettre la confiance au coeur du quotidien », a affirmé Laurette Onkelinx.

Outre la réforme fiscale et les moyens à dégager pour le non-marchand, la ministre fédérale a souhaité une orientation forte pour soutenir les PME, « dindons de la farce de ceux qui veulent à tout prix protéger les grandes entreprises ». Elle demande qu’un chapitre entier soit consacré à la jeunesse via une politique de soutien au logement, aux écoles, aux crèches et à la formation.

La ministre des Affaires sociales a également jugé nécessaire de réorienter les diminutions de cotisations sociales pour favoriser la réinsertion sur le marché du travail.

A ses yeux, il importe aussi de soutenir la recherche et l’innovation.

Les socialistes mettront aussi sur table des propositions pour permettre une meilleure concurrence et un contrôle sur les prix, pour obliger les banques à mieux irriguer l’économie réelle – en créant un nouveau carnet d’épargne dédicacé à la croissance -, ou encore pour réformer le modèle de financement de la sécurité sociale.

Mais il faut aussi « une Europe qui remette l’argent à sa propre place, celle d’un serviteur et non d’un maître. Si demain François Hollande devient président, je plaiderai pour que le gouvernement belge soutienne sa demande de rajouter un volet sur la croissance dans le nouveau traité sur la discipline budgétaire », a-t-elle encore dit.

De son côté, le ministre-président bruxellois Charles Picqué n’a pas caché la difficulté de la tâche du PS à l’échelon fédéral, à la fois sur le plan communautaire et sur celui des finances. Jusqu’où ne pas aller trop loin, que ce soit en matière d’austérité voulue par certains, ou sur le plan institutionnel, quand on voit que certains « poursuivent leur dessein confédéraliste et renâclent à aider le fédéral sur le plan budgétaire », s’est-il demandé en substance.

Avec Belga

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