Rudy De Leeuw © Belga

« On s’accroche au saut d’index pour des raisons idéologiques rigides »

Un saut d’index n’est pas du tout nécessaire pour réduire l’écart salarial avec les pays voisins de la Belgique. Il est tout à fait possible de conserver l’indexation et de prévoir une marge salariale, répète samedi Rudy De Leeuw, le président de la FGTB, dans une carte blanche sur le site de la VRT.

La FGTB a décidé vendredi de ne pas approuver le projet d’accord conclu au sein du Groupe des 10 sur les conditions salariales et de travail pour la période 2015-2016, en raison du maintien d’un saut d’index décidé par le gouvernement. Rudy De Leeuw réaffirme samedi que le saut d’index coûtera de l’argent à « chaque travailleur, chaque pensionné, chaque bénéficiaire d’allocations ». « Jusqu’à 27.000 euros sur une carrière entière si vous entamez votre carrière en 2015 », écrit-il. Le préaccord prévoit cependant « une hausse salariale minime » de 0,5 pc brut ou 0,3 pc net. « Ceux qui savent compter voient que c’est totalement insuffisant pour compenser le saut d’index », ajoute-t-il, soulignant que ce n’est dès lors pas « surprenant » que la base du syndicat socialiste n’approuve pas l’accord. Selon lui, un saut d’index n’est pas du tout nécessaire pour réduire le handicap salarial de la Belgique par rapport à ces pays voisins. « On ne s’accroche pas au saut d’index sur base d’une analyse économique objective, mais pour des raisons idéologiques rigides », insiste le président de la FGTB.

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