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On ne doit pas choisir le prochain commissaire européen « par facilité »

Le Vif

La Belgique ne doit pas « par facilité » nécessairement proposer un candidat libéral ou chrétien-démocrate comme prochain commissaire européen, a prévenu mardi le président du sp.a, Bruno Tobback, même si son parti n’a pas lui-même avancé de candidat.

« Ce dont nous ne voulons pas, c’est une sorte de prise de décision insidieuse qui ferait que seul un ou deux noms soient pris en compte » par le gouvernement, a-t-il déclaré à l’agence BELGA. Le président désigné de la prochaine Commission européenne, l’ex-Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, devrait recevoir le 15 juillet l’aval du Parlement européen. Il entamera ensuite la formation de son équipe qui entrera en fonction le 1er novembre. Les 28 pays membres de l’Union européenne désignent chacun « leur » commissaire, mais la répartition des portefeuilles est une prérogative du président de l’exécutif européen.

Le Premier ministre démissionnaire Elio Di Rupo a plaidé fin juin pour que la Belgique désigne « le plus tôt possible » son commissaire européen, indépendamment du temps nécessaire pour former un gouvernement fédéral. Il compte entamer des démarches en sa qualité de chef de gouvernement en affaires courantes – une situation qui ne simplifie pas une décision. Les noms les plus souvent cités sont ceux de l’eurodéputée Marianne Thyssen (CD&V) et du commissaire européen au commerce sortant, Karel De Gucht (Open Vld).

« Nous (le sp.a) n’avons pas avancé de nom », a souligné mardi M. Tobback. « Mais nous avons fait savoir au Premier ministre Elio Di Rupo qu’il n’était pour nous pas évident que cela soit un libéral ou un CD&V par facilité », a-t-il ajouté. Le président des socialistes flamands a souligné qu’au cours de la décennie écoulée les « fonctions européennes » étaient principalement revenues à des libéraux et à des chrétiens-démocrates.

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