Olivier Martins © Belga

Olivier Martins reste en détention préventive, sous surveillance électronique

La chambre du conseil de Bruxelles a prolongé vendredi la détention préventive de Me Olivier Martins sous la modalité de la surveillance électronique.

Le parquet de Bruxelles doit examiner l’ordonnance et fera savoir lundi s’il interjette appel ou non de la décision. Olivier Martins a été arrêté mardi car il est soupçonné d’avoir été impliqué dans la tentative d’évasion de la prison de Saint-Gilles de Mohamed Benabdelhak, survenue le 13 avril 2014. Il a été inculpé du chef de membre d’une organisation criminelle et placé sous mandat d’arrêt. Benabdelhak était incarcéré à la prison de Saint-Gilles depuis janvier 2014 et attendait son extradition vers la France dans le cadre d’un dossier de trafic de stupéfiants.

Estimant sa détention préventive injustifiée, Mes Bouchat et Mayence, les avocats d’Olivier Martins, avaient plaidé plus tôt dans la journée sa remise en liberté en l’absence d’indices de culpabilité. Le parquet de Bruxelles avait pour sa part demandé son maintien en détention.

Mes Bouchat et Mayence ont par ailleurs déploré le fait que plusieurs médias aient fait allusion à des liens entre Me Martins et l’assassinat des frères Hilger ainsi que celui d’un homme qui avait un commerce à Schaerbeek et vivait à Kampenhout. Selon eux, aucun lien ne peut être établi entre ces dossiers et leur client, qui n’a d’ailleurs pas été interrogé à ce sujet.

Pour rappel, des perquisitions ont été effectuées mardi matin au domicile et au cabinet d’Olivier Martins, avocat au barreau de Bruxelles, et ce dans le cadre de la tentative d’évasion de la prison de Saint-Gilles le 13 avril 2014 de Mohamed Benabdelhak. Depuis lors, une vaste enquête est menée par la DR1 de la police judiciaire fédérale de Bruxelles en charge de la criminalité grave envers des personnes et des biens. Au stade actuel de l’instruction, divers éléments ont mené le juge d’instruction à procéder à ces perquisitions et à la privation de liberté d’Olivier Martins.

Olivier Martins, membre du barreau de Bruxelles depuis 1995, est bien connu des cours d’assises. C’est avec le procès de Basri Bajrami, ancien complice de Patrick Haemers, que le grand public découvrira le Perpignanais. Par la suite, Me Martins a défendu Abdallah Aït Oud, reconnu coupable en juin 2008 d’avoir enlevé, violé et tué les petites Stacy et Nathalie et condamné à la perpétuité.

Plus récemment, il avait obtenu la libération de Faycal Cheffou, soupçonné d’être impliqué dans les attentats à Bruxelles. Le pénaliste fût encore le conseil de Fouad Belkacem, porte-parole de Sharia4Belgium, et, par le passé, de Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des attentats de Paris, lorsque celui-ci était poursuivi à Bruxelles pour des vols de cartes d’identité.

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