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Olivier Maingain aux Flamands: « Vous n’aurez pas Bruxelles et sa périphérie! »

Alors que le président du MR tente de mener à bien, dans un temps record, sa mission d’information, Olivier Maingain, président de la composante FDF du MR, met un peu d’huile sur le feu en rappelant aux Flamands que s’ils veulent plus d’autonomie, il n’y a aucune raison pour qu’ils exercent encore des compétences sur Bruxelles… et sa périphérie. Charles Picqué a embrayé.

Olivier Maingain, le président du FDF, estime, dans un entretien lundi à La Libre Belgique, que les Flamands ne peuvent pas revendiquer une autonomie pour la Flandre et la nier pour Bruxelles. « Vous n’aurez pas Bruxelles et la périphérie », déclare-t-il. « Il n’y a plus aucune raison qu’elle vienne encore assumer des compétences sur le territoire de Bruxelles dès lors que la Communauté flamande choisit d’aller vers son autonomie. Les Flamands ne peuvent pas revendiquer une autonomie pour la Flandre et la nier pour Bruxelles », souligne Olivier Maingain en disant aux Flamands: « vous n’aurez pas Bruxelles et la périphérie ».

Pour le président du FDF, « il faut avoir la volonté de dire clairement aux partis séparatistes et confédéralistes que plus ils veulent de l’autonomie pour la Flandre, moins ils peuvent prétendre avoir leur mot à dire sur Bruxelles. » Selon Olivier Maingain, il n’y aura ni de cogestion, ni de tutelle sur la capitale. « Bruxelles a le droit d’affirmer sa relation privilégiée avec la Wallonie », via la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Concernant les négociations pour former un gouvernement, Olivier Maingain pense qu’il est possible de relancer le dialogue mais que cela prendra du temps. Pour lui, « les francophones doivent formuler des réponses claires aux différentes hypothèses qui peuvent se présenter ».

Le ministre-président de la Région Bruxelles-Capitale, Charles Picqué (PS), a estimé pour sa part qu’il n’y avait rien de neuf dans les propos d’Olivier Maingain. « Il y a longtemps qu’on dit ça, mais il faut peut-être le répéter », a commenté lundi le ministre-président bruxellois interrogé sur les ondes de BEL-RTL. « Il est clair que si on allait vers une scission pure et dure (de BHV, ndlr) sans considération pour la protection des francophones de la périphérie, il faudrait l’élargissement de Bruxelles », a souligné M. Picqué.

Selon lui, les crispations du débat politique autour de Bruxelles « montrent bien qu’on est peut-être dans un processus où tout le monde est en train de dessiner les frontières définitives d’une confédération. Et donc, il faut être extrêmement vigilant par ce qui sera cédé aujourd’hui ne sera pas récupéré demain », a-t-il conclu.

LeVif.be, avec Belga

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