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Olga Zrihen: « Nethys a compris que nous n’avions pas de volonté de nuire »

Le retrait par Nethys de son action en justice contre cinq députés wallons de la commission d’enquête Publifin montre que « le groupe Publifin/Nethys a compris que les commissaires n’avaient pas de volonté de nuire », a réagi lundi soir la députée Olga Zrihen (PS), qui a présidé les travaux de la commission.

« Il n’y avait pas de volonté de nuisance, mais un rappel à l’ordre vis-à-vis du droit, du cadre de travail. L’action de Nethys mettait aussi les travailleurs en difficulté, d’autant que la société lançait cette attaque avec de l’argent public », a commenté Mme Zrihen. « Nous étions inquiets, car cette attaque nous paraissait incorrecte vis-à-vis de notre travail de fond. Tout a été public d’un bout à l’autre, nous n’avons rien caché », a-t-elle ajouté.

A ses yeux, ce désistement est une nouvelle preuve que le groupe a pris ses responsabilités et qu' »il y a des changements à Publifin, ainsi qu’à Finanpart » (l’étage intermédiaire entre le holding et la société Nethys). Mme Zrihen se réjouit aussi de pouvoir se concentrer désormais totalement sur son travail de députée plutôt que de devoir répondre à une attaque « déraisonnable ». Elle insiste sur la nécessité de mettre en oeuvre les recommandations de la commission.

Pour Stéphane Hazée (Ecolo), Nethys avait de toutes façons déjà échoué dans sa tentative d’intimidation des commissaires. A ses yeux, la société avait annoncé le dépôt de plainte avant la publication du rapport final de la commission afin de faire pression sur les commissaires, « mais cela a failli ». En se désistant, « Nethys évite un Waterloo judiciaire ». Il faudra quoi qu’il en soit examiner la question de la dépense d’argent public qui a été occasionnée à l’occasion de cette action avortée, souligne-t-il.

Dimitri Fourny (cdH) fait quant à lui observer que le désistement de Nethys intervient le jour même où les avocats des députés ont remis leurs conclusions au tribunal et attendaient celles de leurs adversaires. « La raison a repris le dessus. Il faut maintenant s’attacher à la mise en oeuvre des recommandations de la commission ».

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