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Obama : « les valeurs démocratiques finiront par triompher »

Le Vif

Le président des Etats-Unis Barack Obama a quitté l’aéroport de Zaventem vers 19h30 mercredi après une visite éclair d’à peine 22 heures en Belgique. Le principal enseignement de ce bref périple a été la réaffirmation du rôle stratégique de l’Europe en tant qu’allié des Etats-Unis. La Russie, et son « annexion » de la Crimée, ont également été au centre des entretiens menés par le président américain.

Barack Obama est arrivé à l’aéroport de Zaventem mardi soir vers 21h25 après un sommet de deux jours sur la sécurité nucléaire tenu à La Haye. Le 44e président des Etats-Unis a entamé sa première visite officielle en Belgique en se rendant au cimetière Flanders Field de Waregem, le seul cimetière américain de la Première Guerre mondiale en Belgique. Il s’y est d’abord brièvement entretenu avec le roi Philippe et le Premier ministre Elio Di Rupo avant d’honorer la mémoire des 1.043 soldats américains morts en Belgique lors de la Grande Guerre.

Dans une brève allocution donnée devant la presse à l’issue de cette commémoration, le président américain a souligné l’importance de la relation entre la Belgique et les Etats-Unis. « La Belgique est l’un de nos partenaires les plus proches au monde, un allié fort et capable », a notamment déclaré le président démocrate, avant d’ajouter que « grâce à l’extraordinaire alliance entre nos deux nations, nous connaissons un niveau de paix et de prospérité que ceux qui se sont battus ici pourraient à peine imaginer », faisant allusion aux soldats morts dans les tranchées en Flandre lors de la Première Guerre mondiale.

Le président américain a ensuite repris le chemin de la capitale pour un déjeuner de travail avec les présidents de la Commission et du Conseil européens, José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy. Les trois dirigeants ont ensuite affiché leur fermeté face à « l’annexion » russe de la Crimée. « Si certains pensaient en Russie que nous n’en aurions cure, ils ont clairement mal calculé », a affirmé le président Obama, avant de réitéré sa conviction qu’une issue diplomatique demeure possible dans cet épineux dossier.
Le chef d’Etat a également défendu le projet d’accord commercial transatlantique. Ce traité, qui doit établir une zone de libre-échange comprenant les Etats-Unis et l’Union européenne, est la cible des critiques d’organisations non gouvernementales ainsi que de certains parlementaires européens, notamment en raison des dangers qu’il porterait dans les domaines social et environnemental. « Il ne sert à rien de s’exciter sur des clauses qui n’ont même pas encore été rédigées », a déclaré le président des Etats-Unis. « Il y a moyen de faire ça de manière juste », selon lui.

Après ce bref sommet UE-USA, Barack Obama a repris le chemin de son hôtel afin d’y rencontre le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen. C’est à nouveau la crise ukrainienne et le rattachement, ou « l’annexion » de la Crimée par la Russie, qui a été au centre de leur entretien. M. Rasmussen a salué la réponse apportée par les Etats-Unis « aux actes illégaux et inconsidérés de la Russie en Ukraine », en particulier avec le rattachement de la Crimée. « Je vous rejoins dans votre appel à des mesures supplémentaires pour renforcer notre défense collective », notamment dans le domaine des « exercices » et des « déploiements » de troupes, a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé à l’issue de leur rencontre. Les deux hommes ont également exprimé leur souhait de voir l’alliance renforcer sa présence dans les pays membres de l’Otan à proximité immédiate de la Russie, tels la Pologne et les pays baltes.

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