Jean-Claude Marcourt. © Belga

Numéros INAMI: une solution se dessine pour les étudiants en médecine

Le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a affiché jeudi sa disposition à prévoir un « filtre » aux études de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles en fonction du cadastre que la ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block s’est engagée à sortir de façon prioritaire pour étudier les besoins et délimiter les futurs quotas.

L’accord qui semble ainsi se dessiner entre les deux niveaux de pouvoir doit permettre d’octroyer les numéros INAMI aux étudiants en cours de formation. La situation est particulièrement urgente alors que dans certaines facultés, les attestations sont attendues pour lundi prochain au plus tard.

« Sur cette base, et comme le demande la ministre De Block dans son communiqué de presse du 5 décembre, le ministre Marcourt et les recteurs de l’UCL, l’ULB et l’ULg, considèrent qu’il est légitime de mettre à disposition une attestation INAMI pour chaque diplômé en médecine et en sciences dentaire de la cohorte 2015 », indique un communiqué publié à la suite d’une rencontre entre le ministre de l’Enseignement et les recteurs francophones.

La ministre fédérale de la Santé a proposé vendredi aux deux ministres de l’Enseignement supérieur flamand et francophone de délivrer les numéros INAMI à tous les étudiants actuellement dans l’attente à la condition que les Communautés limitent à l’avenir l’afflux de candidats aux études de médecine. Cet afflux est particulièrement réel en Fédération Wallonie-Bruxelles mais celle-ci s’est toujours opposée à un examen d’entrée pour des raisons sociales (il y a déjà eu plusieurs formes de filtres dans le passé). Les francophones font également valoir des poches de pénurie de médecins pour justifier la nécessité d’obtenir des cohortes suffisantes. Ils avancent plusieurs raisons à l’origine de cette pénurie: vieillissement et féminisation de la profession, afflux d’étudiants étrangers qui peuvent disposer de numéros INAMI sans respect des quotas, etc.

Un « cadastre dynamique » devrait pouvoir mettre au jour cette situation et on sent bien que même s’ils refusent de le confirmer les francophones tablent sur un relèvement des futurs quotas. C’est dans cet esprit qu’ils ont fini jeudi par accepter du bout des lèvres un filtre dont les modalités devront toutefois encore être définies avec les doyens et les représentants des étudiants.

Selon le communiqué envoyé vendredi par le ministre Marcourt et les recteurs francophones, « ce cadastre offrira à la Commission de planification une base solide pour prendre des décisions à long terme en connaissance de cause sur le nombre futur de médecins et de dentistes nécessaires pour maintenir la force de travail médicale ».

Il devra être utilisé pour « permettre la mise en place, au plus tôt lors de l’année académique 2015-2016, d’un filtre effectif aux études de médecine et de sciences dentaires en Fédération Wallonie-Bruxelles qui tienne compte des besoins réels en termes de santé publique ». Ce filtre, « associé à une extension du mécanisme de lissage, sera calibré afin de permettre à tous les étudiants actuellement en cours de formation d’obtenir un numéro INAMI au terme de leurs études ».

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