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Nuisances sonores : « Tout le monde se trouve tolérant »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Vous ne pouvez plus voir votre voisin en peinture? Vous n’êtes pas le seul. En Flandre, les conflits entre voisins, et plus particulièrement les nuisances sonores, posent de plus en plus problème. Les villes se voient même obligées de former des volontaires pour servir de médiateurs.

« Il y a plein de formes de nuisances sonores » explique Natalie Troch, médiatrice à Gand, au quotidien De Standaard, « les enfants qui ne peuvent pas jouer dehors et s’exercent pour leur match de foot contre le mur commun. Mais aussi l’homme malentendant qui tous les soirs regarde son feuilleton préféré en mettant la télévision à fond ou le voisin qui travaille en équipe et prend une douche la nuit ».

Troch estime que les nuisances sonores ne sont pas toujours une question de culpabilité, mais qu’elles découlent souvent d’un rythme de vie différent. « Nous faisons en sorte que les voisins se parlent, afin qu’ils comprennent le problème et la situation de l’autre. La solution est alors souvent proche, car quand les gens se remettent à parler, ils se supportent plus facilement ».

À en croire Els Bruyndonckx, médiatrice à Anvers, les nuisances sonores de voisinage se produisent dans tous les milieux. Pas très optimiste, elle est d’avis qu’elles ne feront qu’augmenter à l’avenir étant donné qu’on vit sur des surfaces de plus en plus réduites. En outre, chacun estime qu’il est tolérant. « Le problème est toujours dû à l’autre. Mais peut-être qu’il faut se demander s’il est souhaitable de passer le ramasse-miettes électrique tous les soirs. Et si vos voisins, qui ont également une dure journée de labeur derrière eux, n’ont pas envie de repos plutôt que d’une séance de batterie ».

Heureusement, Bruyndonckx a également vécu des expériences positives. Elle a ainsi rencontré des personnes qui se plaignaient de nuisances sonores jusqu’à ce qu’il s’avère que leur voisine était gravement malade. Ils lui ont alors spontanément rendu service. « C’est pourquoi nous partons toujours à la recherche de la réponse à la question : pourquoi quelqu’un ne supporte pas certains comportements de l’autre ? » explique-t-elle au quotidien De Standaard.

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