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Nuisances sonores: La proposition bruxelloise ne constitue pas une avancée dans le dossier

Si l’on en croit la réaction du ministre flamand du Transport Ben Weyts (N-VA), la proposition formulée par le gouvernement bruxellois pour sortir de l’impasse dans le dossier des nuisances sonores liées aux activités de l’aéroport national a peu de chance d’aboutir à un consensus lors de la réunion du comité de concertation prévue lundi à ce sujet.

Cette proposition relève d’un « jeu bassement tactique », Bruxelles ne demandant autre chose que la suppression du survol de la capitale. « Disons que cela ne me parait assurément pas constituer une avancée dans le dossier », a-t-il commenté, interrogé par l’agence Belga.

A quatre jours d’un comité de concertation consacré à ce dossier, le gouvernement bruxellois a formulé jeudi une proposition visant à maintenir la souplesse dans la perception des amendes infligées aux compagnies aériennes en cas d’infraction aux normes bruxelloises de bruit de mise depuis 15 ans. Il assortit toutefois ce maintien de trois conditions: la suppression des vols sur la route du canal survolant la capitale, du virage à gauche entre 06h et 7h du matin, le respect strict des normes de vent principalement pour les atterrissages sur la courte piste 01, a annoncé jeudi le cabinet de la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault (cdH). « Personnellement, je crains qu’il ne s’agisse ici d’autre chose que d’une manoeuvre tactique. Sur base de la première condition, à savoir la suppression de la route du canal, le gouvernement bruxellois nous dit en fait ‘nous n’allons pas renforcer nos normes de bruit dès le moment où plus aucun avion ne survole Bruxelles’. Disons que cela ne me paraît assurément pas une avancée dans l’ensemble du dossier », a estimé Ben Weyts. Le gouvernement flamand se prononcera vendredi sur une proposition de nouvelle action en conflit d’intérêt susceptible de geler pour un nouveau délai de 60 jours la décision du gouvernement bruxellois de s’en tenir désormais à une perception stricte des amendes infligées aux compagnies aériennes en infraction par rapport aux normes bruxelloises de bruit adoptées en 2000, alors que, jusqu’ici, une certaine souplesse était appliquée en la matière.

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