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Nuisances sonores: Fin d’une tolérance vieille de 15 ans pour les compagnies aériennes

La fin annoncée de la marge de tolérance accordée depuis 1999 par la Région bruxelloise en cas de dépassement des normes de bruit risque d’engendrer une explosion du nombre d’amendes, redoutent de nombreuses compagnies dont certaines menacent de s’envoler vers d’autres cieux, a affirmé samedi le quotidien De Tijd.

Plusieurs compagnies ont fait savoir au début de l’été qu’elles avaient déposé un recours au conseil d’Etat contre cette décision de la Région bruxelloise qui doit prendre effet en janvier prochain.

Selon Brussels Airport, cité par De Tijd, sans cette marge de tolérance, il y aurait eu l’an dernier non pas quelque 1.300, mais 7.200 amendes, soit 5,5 fois plus, et même 28 fois plus pour la seule période de jour.

De son côté, la ministre bruxelloise de l’Environnement Céline Fremault a expliqué samedi que son intention, en supprimant la tolérance, était de mettre fin à une souplesse qui se justifiait il y a 15 ans mais qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui. L’arrêté bruit en 2000 prévoyait cette marge de 6DB le jour et 9DB la nuit pour permettre aux compagnies de s’adapter à ce qui était alors une nouvelle législation. « Quinze ans plus tard, avec les progrès technologiques réalisés dans le domaine du bruit des avions, la tolérance est devenue obsolète. La qualité de vie des Bruxellois, elle, est plus que jamais d’actualité », a-t-elle commenté.

Contrairement à ce tend à soutenir l’organisation patronale flamande du Voka, dans le quotidien flamand, Céline Fremault juge que l’aéroport national peut parfaitement fonctionner sans un survol intensif de la Région de Bruxelles capitale. La ministre a précisé avoir commandé une étude démontrant qu’il est possible de concilier évitement des zones les plus densément peuplés et développement économique. Comme d’autres aéroports, celui de Schipol, cité dans l’article du Tijd comme solution de « repli » pour des compagnies qui envisageraient de quitter Brussels Airport, a mis en place l’allongement de la nuit et l’évitement des zones les plus peuplées, a-t-elle souligné.

Céline Fremault a enfin dit qu’elle ne voulait « certainement pas faire de Bruxelles une ‘no fly zone’ mais une région où le sommeil et la qualité de vie des bruxellois est respecté. Pour elle, les alternatives existent et « le Voka ferait mieux d’interpeller le fédéral afin qu’il prenne ses dispositions pour enfin mettre en place une solution structurelle qui évite les zones les plus densément peuplées ».

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