Arnaud Feist © Belga

Nuisance sonore: rififi entre le médiateur et le CEO de Brussels Airport

Les relations entre le directeur du Service de Médiation de l’aéroport et le CEO de Brussels Airport Company, Arnaud Feist, ne sont pas au beau fixe, ressort-il de la présentation mercredi du rapport de ce service par son directeur, Philippe Touwaide.

Selon M. Touwaide, le service a eu à déplorer diverses tentatives d’interventions qui ont été des entraves à l’autonomie de celui-ci et à son indépendance fonctionnelle. Le rapport présenté mercredi évoque une intervention passée du gouverneur du Brabant flamand, Lode De Witte, dans le contenu des plaintes, la méthodologie de travail et le délai de réponse du service de médiation, actuellement composé de cinq personnes employées effectives, dont deux régulièrement absentes pour cause de maladie.

Le document ajoute que ce même service a eu à déplorer l’intervention du CEO de Brussels Airport Arnaud Feist, lequel a retiré « sans motif légal » les badges aéroportuaires qui lui avaient été accordés. Ce dossier a fait l’objet d’une plainte pour « obstruction aux missions du service de médiation ».

Philippe Touwaide estime qu’Arnaud Feist lui reproche d’avoir posé un certain nombre d’actes lorsqu’il était conseiller du secrétaire d’état à la Mobilité Melchior Wathelet (cdH). « Mais je n’ai fait que respecter fidèlement les ordres du secrétaire d’Etat », a ajouté M. Touwaide, soulignant que le Conseil d’Etat l’avait rétabli il y a quelques jours dans son honneur.

Dans un arrêt rendu sur un recours de l’association « Pas Question », contre le plan Wathelet, le Conseil d’Etat a rejeté la contestation du principe général d’impartialité du dispositif élaboré, dixit l’association, par Philippe Touwaide. « Il n’y a rien d’anormal » à ce que le secrétaire d’Etat duquel émanent les actes attaqués » se soit entouré des personnes compétentes en matière de trafic aérien… Il est normal que la compétence que ces personnes ont acquise provienne d’une expérience en la matière par l’exercice de certaines fonctions ou par du militantisme au profit d’une partie de la population concernée », a conclu la haute juridiction.

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