Isabelle Kocher. © Belga

Nucléaire: Electrabel veut restaurer la confiance avec la population

Le groupe Engie Electrabel a assuré mardi au parlement de sa volonté de restaurer la confiance avec la population inquiète de l’évolution de la culture de la sûreté nucléaire, égratignée dans plusieurs courriers émanant de l’agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

« Nous sommes là pour démontrer que la sécurité nucléaire est une priorité », a indiqué mardi la présidente du conseil d’administration d’Electrabel Isabelle Kocher. « Il faut restaurer la confiance, pièce maîtresse dans toute l’industrie mais encore plus particulièrement dans le secteur nucléaire. Il s’agit de restaurer la confiance avec l’AFCN et le parlement et à travers lui les citoyens de ce pays », a-t-elle dit à l’occasion de sa première audition en sous-commission de la sécurité nucléaire de la Chambre.

Tout en rappelant que selon l’AFCN, la sûreté des installations et la sécurité des personnes n’avaient jamais été compromises, Mme Kocher a dit prendre très au sérieux les écarts avec « la culture de sûreté » d’ailleurs constatés par l’exploitant lui-même avant qu’ils ne soient relayés par l’AFCN.

L’énergéticien a mis en oeuvre un plan comprenant 314 actions dans 9 domaines. 142 de ces actions ont déjà été mises en oeuvre à un « rythme soutenu », le reste pouvant être accéléré en vue d’une exécution complète à la mi-2018.

Electrabel a procédé à une redéfinition des rôles et des responsabilités au sein de l’entreprise de manière à évoluer vers un modèle plus intégré en matière de sûreté. Une « équipe d’ingénierie unique » est créée pour les centrales de Doel, Tihange et le corporate. Les moyens de contrôle indépendants sont renforcés moyennant l’installation d’un comité de sûreté au sein du conseil d’administration. Deux experts internationaux de renom ont été désignés. Enfin, des moyens sont également engagés en faveur d’une mobilisation du personnel, à travers la concertation sociale.

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