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Nouvel épisode de la guéguerre entre le MR et le PS sur le parcours d’intégration

Le PS a assuré mardi ne pas avoir changé de position sur l’instauration d’un parcours d’intégration obligatoire, démentant des informations de presse relayées par le MR, que les socialistes ont accusé de « tombe(r) dans la caricature à force d’entretenir les clichés et les discours simplistes à des fins purement électoralistes ».

Le Mouvement réformateur s’est, dans un communiqué, réjoui qu' »après plus de huit ans de combat politique, le PS accepte un parcours d’intégration obligatoire », parlant même, par la voix de la députée bruxelloise Françoise Schepmans, d’un « retournement de veste total », qui serait survenu lors de la réunion lundi du bureau politique du Parti socialiste.

Mais le PS a quant à lui rappelé que ses ministres Charles Picqué et Eliane Tillieux, en charge de ce dossier aux gouvernements wallon et bruxellois, se sont exprimés il y a plusieurs jours déjà sur la nécessité d’organiser un accueil unique pour tous les primo-arrivants – les personnes disposant d’un titre de séjour légal depuis moins de trois ans -, afin de déterminer si un parcours d’insertion est utile ou non pour la suite.

« Ils (M. Picqué et Mme Tillieux) n’ont fait que rappeler cette position lundi, lors du Bureau du PS, soulignant que ce premier entretien d’accueil, obligatoire pour tous, doit être perçu comme un véritable outil d’émancipation », a souligné le parti dans un communiqué.

Pour le PS, le MR tombe dès lors « dans la caricature à force d’entretenir les clichés et les discours simplistes à des fins purement électoralistes ».

La vérité, insiste le président du PS, Thierry Giet (qui assure avoir déjà tenu ce discours à plusieurs reprises), c’est que débattre sur le caractère obligatoire ou non d’un parcours d’intégration est purement rhétorique, puisque la toute grande majorité des primo-arrivants sont demandeurs d’un parcours d’insertion. « Il n’y a, aujourd’hui, que le MR pour faire croire qu’une quelconque obligation va révolutionner les choses, alors que déjà aujourd’hui les nombreuses initiatives organisées par les acteurs de terrain – et subventionnées par les Régions – rencontrent un succès énorme auprès des primo-arrivants, tant en Wallonie qu’à Bruxelles », ajoute le Parti socialiste.

Il appelle dès lors le MR « à mettre ses slogans au frigo s’il veut réellement relever le défi de l’intégration et non en faire un outil de campagne électorale ».

Mme Schepmans, qui est chef de groupe au Parlement de la COCOF, a rappelé qu’elle portait la proposition de parcours d’intégration depuis 2004.

« J’ai déjà déposé quatre propositions de textes et à chaque fois tout a été rejeté par le PS, le cdH et Ecolo. Pour la première fois en huit ans, l’Olivier reconnaît l’utilité de ce parcours destiné à mieux accueillir les primo-arrivants », ajoutait-elle en se fondant sur un article publié par le journal ‘Le Soir’.

Le chef de groupe MR au Parlement wallon, Willy Borsus, a quant à lui indiqué qu’il débattrait cette semaine du parcours d’intégration au Parlement wallon.

« Espérons que nous puissions concrétiser rapidement le parcours d’intégration en Wallonie pour rattraper le temps perdu et répondre aux défis essentiels qui touchent les grandes villes wallonnes en matière d’immigration », a souligné M. Borsus.

Le Vif.be, avec Belga

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