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Nouveau règne, nouvel entourage royal

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

L’équipe des conseillers de Philippe sera renforcée. Mais comment se constitue le nouvel entourage royal ?

C’est la fin d’une époque : Jacques van Ypersele de Strihou, chef de cabinet du roi, en place depuis trente ans – dix ans sous Baudouin, vingt ans sous Albert II – quitte le Palais. Celui que l’on appelait le « vice-roi » ou l’ « éminence grise » sera remplacé par un grand format de la diplomatie, retraité depuis peu : Frans Van Daele, qui a servi naguère les Premiers ministres Jean-Luc Dehaene, Guy Verhofstadt, Herman Van Rompuy et Yves Leterme. Il a aussi occupé les plus hauts postes diplomatiques, comme Washington et la représentation permanente auprès de l’Union européenne. Il a terminé sa carrière à l’automne 2012 comme bras droit du président du Conseil européen, Van Rompuy. Le très catholique « van Yp » était considéré comme un social-chrétien, très proche du CD&V. Van Daele, lui, est également étiqueté CD&V. Pas de vraie rupture politique, donc. Mais qui a désigné Van Daele ?

En fait, le nom de ce grand commis de l’Etat circule depuis quelques années déjà parmi les probables successeurs de van Ypersele. Aux yeux du monde politique, qui a son mot à dire dans le choix des conseillers du roi Philippe, Van Daele aurait les qualités requises pour un chef de cabinet royal : expérience, autorité, discrétion, disponibilité, impartialité, esprit de synthèse et totale franchise à l’égard du chef de l’Etat, avec lequel il aura des contacts quotidiens.

Outre van Ypersele, d’autres chefs de département du Palais vont présenter leur démission, dont Vincent Pardoen, l’intendant de la Liste civile depuis 1992. Ils seront remplacés, en partie, par des conseillers du duc de Brabant, qui vont ainsi monter en « première division ». Parmi eux, on cite surtout le nom du général Noël De Bruyne, qui dirige la Maison depuis de nombreuses années. Mais aussi celui du diplomate et ancien avocat Pierre Cartuyvels, l’un des bras droits les plus proches de Philippe depuis un an. Pas de réel bouleversement, donc, entre le règne d’Albert II et celui de son fils (diplomates et militaires restent très présents au Palais), mais plus de changements tout de même qu’entre le règne de Baudouin et celui de son frère.

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