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« Nous avons une obligation morale à l’égard des générations futures »

 » Le gouvernement a été pressé d’agir et doit le faire pour les générations futures ». Le Premier ministre, Elio Di Rupo, a justifié vendredi le démarrage sur les chapeaux de roue par une obligation morale à l’égard des générations futures. Di Rupo souhaite également faire voter le premier paquet de la réforme de l’Etat avant les grandes vacances.

« Nous nous devons de dire la vérité aux gens. Comme l’ensemble des pays européens, la Belgique traverse une période difficile. Les perspectives de croissance sont ajustées à la baisse. La commission européenne menace la Belgique de sanctions si nous n’adoptons pas un budget responsable et strict pour 2012. Elle exige aussi que la Belgique mette en oeuvre des réformes économiques et sociales considérables. C’est ce que le gouvernement a fait en adoptant en treize jours d’existence une série de mesures sociales et économiques, budgétaires et fiscales », a commenté le Premier ministre à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

Soutenu explicitement par l’ensemble de ses collègues qui ont pris part à la conférence de presse, Elio Di Rupo a évoqué l' »obligation morale » de son équipe de mener à bien rapidement une série de réformes dans les domaines de l’emploi et des pensions.

Il a précisé que les deux millions de pensionnés actuels conserveraient leurs droits, et justifié la rapidité des mesures prises par la nécessité de mettre le modèle social belge à l’abri et de garantir l’avenir de la sécurité sociale.

« Nous savons que quelques mesures ont été critiquées, mais nous devons être honnêtes. Sans ces réformes structurelles, ce sont nos enfants et petits-enfants qui devront payer l’addition », a-t-il dit. Le Premier ministre s’est enfin félicité de la reprise du dialogue social. Il a annoncé que le gouvernement était à la disposition de la population pour répondre à toutes les questions que se posent les citoyens.

Di Rupo veut faire voter le premier paquet avant les grandes vacances
Le premier paquet de la réforme de l’Etat, qui comporte l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, le refinancement de Bruxelles et le vote des Belges à l’étranger doit pouvoir être voté avant les grandes vacances de 2012, a rappelé vendredi le premier ministre Elio Di Rupo avant la première réunion du comité de mise en oeuvre des réformes institutionnelles.

M. Di Rupo et les deux secrétaires d’Etat aux Réformes institutionnelles, Melchior Wathelet et Servais Verherstraeten, ont présidé vendredi, à 15 heures, la réunion d’installation du comité, dont la mise en place était prévue dans les accords conclus au mois d’octobre. Ils étaient entourés des présidents ou représentant des huit partis qui négocié ces accords: Laurette Onkelinx (PS), Bruno Tobback (sp.a), Charles Michel (MR), Alexander De Croo (Open Vld), Wouter Beke (CD&V), Benoît Lutgen (cdH), Jean-Michel Javaux (Ecolo) et Wouter Van Besien (Groen! ).

« Maintenant, nous devons aller le plus vite possible », a souligné le premier ministre qui a dit sa confiance dans les huit partenaires. Les écologistes ont conclu les accords mais ne font pas partie du gouvernement. Il n’y aura pas de chantage de leur part, a assuré le co-président d’Ecolo, Jean-Michel Javaux, qui a insisté sur le respect des accords. « Il y a une clause de bonne foi », a-t-il ajouté.

A l’inverse, l’Open Vld siège dans la majorité au fédéral mais dans l’opposition au parlement flamand. Il entend toutefois que les compétences qui doivent être transférées aux entités fédérées le soient le plus vite possible, et donc que les lois soient votées en 2012. « Pourquoi attendre? Si cela ne dépendait que de moi, au plus vite cela ira, au mieux ce sera ». Et de préciser qu’il n’était pas demandeur pour le moment de faire partie du gouvernement flamand.


LeVif.be avec Belga

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