Les nouvelles normes sismiques européennes transposables en droit belge en 2017 entraîneront des travaux dont le calendrier s’arrêtera au plus tard en 2025, année de fermeture des réacteurs, indique jeudi le site internet de la RTBF sur base de documents de l’agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).
Le 3 février 2016, lors d’une réunion commune entre l’AFCN, son homologue néerlandaise ANVS et Bel V (la filiale de l’AFCN chargée des vérifications techniques de sécurité), il a été question de « booster » les réacteurs de Doel 1, 2, 3 et 4 en respectant le prescrit « WENRA » qui sera traduit en droit belge via un arrêté royal « en 2017 ».
Les efforts les plus importants devant porter sur Doel 1 et 2, les réacteurs les plus anciens (1975), non prévus initialement pour ces tests sismiques.
Un slide présenté lors de cette réunion commune fait état d’une « réalisation/compliance en 2025 au plus tard ». Un autre slide précise que « d’importants travaux et modifications sont nécessaires ».
Réagissant dans les couloirs de la Chambre, le chef de groupe Ecolo-Groen Jean-Marc Nollet a jugé l’attitude de l’AFCN « cynique ». Il accuse l’agence de se préoccuper des « intérêts industriels d’Electrabel plutôt que de la sécurité des citoyens ». M. Nollet appelle la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem et le ministre de l’Intérieur Jan Jambon à refuser « l’accord entre Electrabel et l’AFCN et à revenir à une mise en oeuvre des normes en 2017 ».
Le député cdH Michel de Lamotte a jugé la situation « surréaliste ». Dans un communiqué, il a rappelé avoir demandé et obtenu l’audition du directeur de l’AFCN Jan Bens et du ministre de l’Intérieur Jan Jambon. Il exigera la communication de l’entièreté des documents.
