Non-lieu pour Fernand Koekelberg accusé de viol

Le Vif

La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Liège a prononcé jeudi un non-lieu à la suite des accusations de viol dont faisait l’objet l’ancien commissaire général de la police fédérale Fernand Koekelberg, a indiqué son avocat Me Marc Uyttendaele. La chambre des mises confirme donc la position déjà prise par la chambre du conseil de Namur et a suivi les réquisitions du parquet général.

« La chambre des mises en accusation a considéré que le juge d’instruction devait reprendre le dossier afin d’instruire la plainte en dénonciation calomnieuse qu’il a dirigée contre l’intéressée (l’ancienne compagne de M. Koekelberg, ndlr) », indique le conseil de M. Koekelberg. Fernand Koekelberg souhaite sa réintégration au sein de la police et dit attendre de la ministre de l’Intérieur et de la commissaire générale de la police fédérale que « des mesures soient immédiatement prises pour lui confier des missions qui soient à la hauteur de ses compétences ».

« Fernand Koekelberg est ainsi totalement blanchi. Il se réjouit de cette décision qui rétablit pleinement son honneur mais qui n’efface en rien le dommage irréparable causé par près de trois ans de souffrance, d’humiliation et d’inactivité forcée », réagit Me Uyttendaele. « Il attend également des médias qu’ils mettent autant de vigueur à affirmer son innocence qu’ils n’en ont mis à diffuser des informations sur les accusations mensongères dont il a fait l’objet », ajoute l’avocat.

Fernand Koekelberg, qui avait démissionné en mars 2011 de son poste de commissaire-général après une série d’accusations à son encontre, avait été suspendu ensuite par son successeur ad interim, Paul Van Thielen, de ses nouvelles fonctions d’officier de liaison après avoir été inculpé pour viol, coups et blessures et menaces. « La qualification de l’inculpation est telle que ces faits pourraient porter gravement atteinte à la dignité de la fonction de police », avait justifié alors le commissaire général.

En janvier dernier, la chambre du conseil de Namur avait prononcé un non-lieu dans le volet ‘viol’ mais le parquet de Namur avait interjeté appel. L’ex-patron de la police fédérale Fernand Koekelberg reste inculpé d’entrave à la liberté de soumission dans les marchés publics à la suite d’une enquête menée par le Comité P. A la suite du voyage du commissaire au Qatar pour défendre sa candidature à la vice-présidence du Comité exécutif d’Interpol, le cabinet d’Annemie Turtelboom, alors ministre de l’Intérieur, avait chargé, en 2011, l’inspection générale d’examiner en profondeur la comptabilité du commissariat général de la police fédérale. « Il n’y a eu aucun enrichissement personnel, aucun conflit d’intérêt et aucun fait de corruption », réaffirme Me Marc Uyttendaele, qui précise que ce dossier n’est pas à l’origine de la suspension de son client à la police fédérale.

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