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Négociations : la sortie du nucléaire est confirmée

Les négociateurs ont abordé le volet politique énergétique qui comprenait la sortie du nucléaire et la rente nucléaire. Alors que la première semble confirmée, la seconde fait toujours débat. Et pendant ce temps toujours pas de budget. Ce qui semble provoquer certaines crispations du côté flamand.

Les représentants des six partis (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a et cdH) s’étaient retrouvés vers 10h30 à la présidence de la Chambre, sous la houlette du formateur Elio Di Rupo. A l’agenda, les dossiers de l’énergie, des entreprises publiques et du soutien aux entreprises, même s’il n’était pas sûr que tous les points pourraient être passés en revue. Au final, le chapitre développement durable, lutte contre le changement climatique et politique énergétique ait monopolisé la quasi-totalité des échanges.

La sortie du nucléaire semble confirmée Selon des sources concordantes, le principe de sortie du nucléaire n’a pas été remis en cause. Mais les points de vue variaient sur le calendrier de cette sortie. Certains évoquaient un accord global basé sur la loi actuelle. D’autres relevaient que des pierres d’achoppement n’avaient pas encore été réglées et qu’il fallait encore attendre de régler des questions techniques et scientifiques. La loi actuelle prévoit l’arrêt des plus anciens réacteurs nucléaires (Doel I et II, Tihange I) en 2015. En 2009, Electrabel avait conclu un protocole d’accords avec le gouvernement d’Herman Van Rompuy sur la durée de vie des trois centrales, envisageant une fermeture en 2025.

La rente nucléaire fait toujours débat

Quant à la « rente nucléaire », cette marge que les producteurs engrangent du fait de l’amortissement des centrales, et que les pouvoirs publics tentent de capter, elle faisait toujours vendredi soir l’objet d’un débat en groupe de travail. Là encore, certains soulignaient qu’elle varierait en fonction du modèle de sortie du nucléaire qui serait finalement adopté. Une des questions est de savoir par quel mécanisme mettre plus fortement le secteur nucléaire à contribution que par la taxe annuelle de 250 millions d’euros.

Toujours pas le budget sur la table des négociations

Dans l’attente d’un avis actualisé du Conseil supérieur des finances (CSF), les négociations concernant le budget n’ont guère avancée. Le CSF avait été sollicité suite à la sortie de Charles Michel mercredi. Les libéraux souhaitaient que les entités fédérées participent davantage que ce qui est prévu jusqu’à présent aux efforts budgétaires des prochaines années.

Cette demande avait-elle aussi provoqué polémique et mécontentement. Les négociateurs doutaient de l’objectivité qu’il pouvait présenter puisque le président du CSF et le ministre des finances étant tous deux des libéraux. Leurs remarques ont provoqué, mardi dernier, un échange de mots assez durs avec le président du MR, Charles Michel.

Selon un communiqué du ministre des Finances Reynders, le rapport actualisé ne devrait être livré que lundi.

LeVif.be avec Belga

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