© Belga

Négociations : 5,2 milliards d’économies déjà trouvés

Les représentants des six partis qui négocient la formation d’un gouvernement avec le formateur Elio Di Rupo ont constaté ce lundi qu’il y avait déjà un accord sur un socle minimal de 5,2 milliards d’euros d’économies. Pour la vice-première ministre Laurette Onkelinx s’il y a de la bonne volonté, on pourrait clôturer le budget pour le week-end prochain.

Pour la vice-première ministre et négociatrice PS Laurette Onkelinx, il faut un « conclave » pour aboutir à un accord budgétaire le week-end prochain. « S’il y a de la bonne volonté, c’est possible », a-t-elle déclaré en arrivant à la présidence de la Chambre lundi après-midi pour la réunion plénière de négociation autour du formateur Elio Di Rupo.

Les représentants des six partis qui négocient la formation d’un gouvernement avec le formateur Elio Di Rupo se sont retrouvés ce lundi à 14H30 dans les locaux de la présidence de la Chambre pour parler du budget.

Le but de la réunion est de voir, sur la base des travaux des experts budgétaires des six partis dans les quatre groupes de travail, quelles sont les convergences qui ont déjà été identifiées, a indiqué la porte-parole du formateur.

5,2 milliards sur 11,3

On a appris par plusieurs sources qu’il y avait un accord sur un socle minimum de 5,2 milliards d’euros sur les 11,3 milliards nécessaires pour boucler le budget 2012 avec un déficit de 2,8%.

Les mesures porteraient notamment sur un abaissement de la norme de croissance en soins de santé, sur les intérêts notionnels, sur la rente nucléaire et sur certains points de la lutte contre les fraudes. Sur ces mêmes mesures, il n’est pas impossible qu’on arrive finalement à réaliser un montant plus élevé mais on n’a retenu dans ce premier relevé que le « minimum minimorum » sur lequel tous les partis sont d’accord, disait-on.

Le roi a reçu en audience ce lundi soir (19h) au Château de Laeken le formateur, qui lui a fait rapport sur l’évolution des négociations socio-économiques et budgétaires. Le communiqué diffusé par le Palais indique que le roi et le formateur soulignent la nécessité d’aboutir dans un délai rapide à un accord à ce sujet.

Au cours de ces bilatérales, il faudra notamment parler des mesures structurelles qu devront être prises et qui auront aussi de l’influence sur les budgets 2013 et 2014, faisait-on aussi valoir à certaines sources. Il faut aussi toujours trancher sur l’entrée en vigueur de la grande réforme de l’Etat sur laquelle huit partis (les six qui négocient la formation du gouvernement ainsi qu’Ecolo et Groen! ) se sont mis d’accord.

L’indexation des salaires, stop ou encore ?
Dans son rapport annuel qui sera présenté mardi, le Conseil Central de l’Economie (CCE) compare les hausses de salaires intervenues en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, et en France. Il constate que malgré la norme fixant le plafond de l’augmentation salariale autorisée chaque année en Belgique depuis 1996, le handicap des entreprises belges en matière de charges salariales s’est aggravé par rapport à celles de ses principaux concurrents. Une des explications à cette situation provient, selon le CCE, de l’absence d’index dans les pays voisins.

Sur ce point, Laurette Onkelinx a rappelé que défendre les travailleurs c’est défendre l’indexation des salaires car celle-ci est essentielle pour le pouvoir d’achat. Ce qu’il faut c’est mieux contrôler les prix de l’énergie, a-t-elle dit. Pour le président du cdH Benoît Lutgen, l’indexation des salaires n’est pas à l’ordre du jour de la discussion. « Ce que nous devons faire, c’est élaborer un budget 2012. Quant à l’indexation des salaires, c’est une discussion à laquelle il faut associer les partenaires sociaux et cela ne se fera pas ici en quelques heures », a-t-il rappelé.

Le président de l’Open Vld Alexander De Croo a souligné pour sa part que si on constate que les salaires augmentent plus vite chez nous que chez nos voisins, il faut essayer de comprendre pourquoi et évaluer le système d’indexation. « Si le coût des salaires est plus élevé chez nous cela implique que les emplois partent ailleurs et c’est mauvais pour tout le monde. Il ne faut pas dire d’office qu’on ne peut pas parler de l’indexation ». Il a aussi rappelé que l’accord nucléaire prévoyait un « filet de secours » afin de mieux contrôler les prix de l’énergie et éviter que ceux-ci dérapent. Quant au président du MR Charles Michel il a souligné que l’indexation était un point délicat. Il a surtout rappelé que l’important était de faire un bon budget 2012 « qui respecte les personnes qui travaillent ». « C’est possible tout en se conformant aux objectifs européens », a encore dit M. Michel, ajoutant qu’il n’était pas question pour son parti d’accepter d’aller dans le sens de ce que « prévoient trop souvent les partis de gauche ».

Les présidents du CD&V et du sp.a, Wouter Beke et Bruno Toback, n’ont fait aucune déclaration à leur arrivée à la négociation. M. Tobback s’était toutefois exprimé avant. Pour lui l’indexation des salaires doit être maintenue, mais « il faut faire quelque chose à certains prix qui augmentent aussi plus vite chez nous que chez nos voisins et même encore plus vite que les salaires ». Le président des socialistes flamands faisait ainsi allusion aux prix de l’énergie.

LeVif.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire