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Namur: les sans-abri accueillis de manière inconditionnelle pendant le Plan Hiver

Les sans-abri seront accueillis « de manière inconditionnelle » à l’abri de nuit Gérard Jacob à Namur pendant toute la durée du Plan Hiver, du 1er novembre au 31 mars, a annoncé l’échevine de la Cohésion sociale Stéphanie Scailquin jeudi midi.

La durée maximum d’hébergement passe également de 45 à 50 nuits par an, en dehors du Plan Hiver, auxquelles s’ajoutent 21 nuits en cas de projet de vie. Au total, un SDF pourra loger 223 nuits par an à l’abri de nuit, précise Stéphanie Scailquin lors de la présentation du nouveau règlement d’ordre intérieur (ROI), désormais dédoublé d’une procédure interne d’application. « En cas de projet de vie, lorsqu’un logement a été trouvé, qu’une personne doit rentrer à l’hôpital, dans un centre de revalidation ou dans une maison de repos, mais qu’elle doit attendre, 3X7 nuits peuvent également être débloquées, ce qui permet une souplesse dans l’accueil des sans-abri », a-t-elle expliqué.

Trente-trois lits, répartis dans des chambres de quatre et six lits, sont disponibles à l’abri de nuit tandis que la caserne du Génie à Jambes sera désormais équipée de 40 lits au lieu de 30 dès le 1er novembre, au lieu du 1er décembre, dans le cadre du Plan Hiver wallon. Les personnes devront se présenter entre 20h30 et 21h30 à l’abri de nuit situé derrière la gare et celles logées à Jambes y seront conduites en camionnette.

En dehors du Plan Hiver, seront dorénavant prioritaires les personnes qui ont dû subir le tirage au sort la veille et celles qui ne sont jamais allées à l’abri de nuit. La distinction entre les hommes et les femmes sera respectée dès que possible. « Toutefois, nous préférons que tout le monde soit sous un toit. Les travailleurs discuteront avec les personnes pour qu’il y ait un accord entre elle », explique Stéphanie Scailquin.

L’équipe de l’abri de nuit sera également renforcée de deux travailleurs pour que trois personnes soient présentes chaque nuit au lieu de deux.

Le ROI, établi en 2012 lors de l’ouverture de l’abri de nuit, a été réactualisé suivant l’expérience des travailleurs de terrain dans le cadre d’une consultation et d’une réflexion menées avec le tissu associatif namurois, les responsables des abris de nuit dans d’autres villes, le Relais social urbain namurois, les représentants de SDF et les représentants de chaque groupe politique, opposition incluse.

« L’abri de nuit est un lieu d’hébergement d’urgence, centré sur l’accueil et l’accompagnement. Ce n’est pas qu’un toit », a rappelé l’échevine, mentionnant le Dispositif d’Urgence sociale (DUS), les assistants sociaux, les travailleurs sociaux de proximité, notamment.

Dans la nuit du 6 au 7 mars dernier, Jean-Luc, un SDF d’une cinquantaine d’années, est décédé au CHR de Namur. L’affaire a été mise à l’instruction afin de déterminer s’il y a eu ou non non-assistance à personne en danger. Le sans-abri avait épuisé son quota de 45 nuitées à l’abri de nuit.

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