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N-VA, le pourquoi d’un  » non « 

La N-VA a annoncé en début d’après-midi son refus d’entamer des négociations sur la base de la note du formateur. « Je ne crois pas en cette note. Je ne crois pas au projet du formateur. C’est une mauvaise proposition, pour tous les citoyens de ce pays », a commenté Bart De Wever, le président de la N-VA.

Selon Bart De Wever, « celui qui accepte la note du formateur comme base de discussions ne pourra parvenir à un compromis honorable ». Le président des nationalistes flamands dit avoir jugé plus honnête un refus clair plutôt qu’un « oui » stratégique qui verrait la N-VA s’asseoir à la table des négociations avec la certitude d’un échec.

« Avec la meilleure volonté du monde, je ne crois vraiment pas que des négociations peuvent être fructueuses sur base de cette note », a expliqué Bart De Wever.

Sur le plan budgétaire, les mesures proposées provoqueraient un « tsunami » de hausses d’impôts, et ce alors que la pression fiscale est déjà extrêmement forte en Belgique, a jugé Bart De Wever.

Les réformes économiques proposées ne sont pas, selon lui, en ligne avec les recommandations de la Commission européenne, du FMI ou de l’OCDE, notamment en matière de sécurité sociale ou de marché du travail. « Les mesures qui concernent le chômage, les pensions ou les soins de santé n’auront que peu ou pas du tout d’impact », a affirmé M. De Wever.

Le volet sur la loi de financement n’offre, à ses yeux, que peu d’autonomie et une responsabilisation « insuffisante » aux Régions. Celles-ci, en outre, ne pourraient mener de véritable politique fiscale sur base de la note du formateur.

Un « bric-à-brac » qui ne va pas à l’essentiel

Quant au volet réforme de l’État, il ne comporte que peu de nouveautés, d’après Bart De Wever. Ses avancées sont en-deçà de la note du conciliateur Johan Vande Lanotte et ressemblent davantage à un « bric-à-brac » qui ne va pas à l’essentiel, a-t-il ajouté.

Sur Bruxelles-Hal-Vilvorde, le résultat serait même « désastreux » pour les Flamands, le bilinguisme légal de la Région-capitale étant « quasiment supprimé ».

« Bruxelles recevrait quelque 600 millions d’euros par an, sans contrepartie pour une gestion plus efficace ». La Région-capitale bénéficierait de compétences supplémentaires et « deviendrait une entité fédérée à part entière », alors que les facilités seraient renforcées dans les six communes de la périphérie, a énuméré Bart De Wever.

Levif.be avec Belga

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