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Muyters refuse d’aider le fédéral : Groen demande à Peeters d’en tirer les conclusions

Le Vif

Le ministre flamand du Budget et des Finances Philippe Muyters refuse que le nord du pays fasse un effort supplémentaire en faveur du gouvernement fédéral, indique-t-il vendredi dans les quotidiens Het Nieuwsblad et De Standaard.

Le ministre N-VA s’oppose au ministre-président flamand Kris Peeters qui avait laissé entendre que la Flandre pourrait faire un geste en échange de baisses de charges décidées par le fédéral. Groen demande à ce dernier d’en tirer les conclusions.

L’ensemble des entités du pays doivent fournir un effort structurel de 3,5 milliards d’euros en 2014 à partager entre le fédéral et les entités régionales et locales.

Mais Philippe Muyters refuse de s’engager sur cette voie. « Ils ont l’air de penser que nos poches sont remplies. La réalité est celle-là: nous nous sommes serrés la ceinture pendant 4 ans pour avoir un budget en équilibre, cela en dépit d’une croissance grippée, de l’inflation et de dotations amoindries. Veulent-ils que nous renoncions à la construction prévue d’écoles supplémentaires, que nous investissions moins dans l’accueil de l’enfance, que nous laissions aller à vau-l’eau les routes flamandes? », s’interroge-t-il. Si Kris Peeters veut des baisses de charges, il n’a qu’à les obtenir via la réforme de l’Etat de manière à ce que la Flandre acquière cette compétence, suggère-t-il.

Philippe Muyters fait également savoir vendredi qu’il ne peut accepter en l’état un accord sur la régionalisation des compétences usurpées ou l’augmentation de la cotisation de responsabilisation en matière de pensions des fonctionnaires flamands en vue d’alléger les caisses du fédéral.

Dans l’opposition, Groen a demandé à Kris Peeters d’en tirer des conclusions. La N-VA fait clairement connaître son refus d’entrer dans la logique du fédéralisme de coopération proposé par le ministre-président, font observer les écologistes flamands. Une semaine après avoir provoqué une crise majeure, sur l’enseignement, au sein de la majorité flamande, elle en provoque une autre, bien plus profonde, juge Elisabeth Meuleman, cheffe de groupe au Parlement flamand.

« Cette crise est existentielle, elle concerne la survie de ce gouvernement. Muyters annonce explicitement que la Flandre ne contribuera pas à la tentative du gouvernement fédéral de colmater les brèches. Il n’y aura pas d’effort supplémentaire pour les pensions de nos propres fonctionnaires, pas de moyens pour les compétences usurpées. Donc pas non plus de contribution à une baisse de charges que pourrait décider le fédéral. Ce faisant, Muyters et la N-VA mangent leur parole et mettent à mal l’accord de gouvernement (flamand) ».

Pour Groen, il est clair à présent que la N-VA n’a pas l’intention d’exécuter loyalement la sixième réforme de l’Etat, en dépit de ce qu’elle affirme. « Ce parti bloque le pays, y compris sur le plan économique, car une baisse des charges salariales est d’une importance vitale pour la relance économique. Ce parti démontre ainsi qu’il n’est pas fiable, et qu’il ne peut et ne veut pas participer à la prise de responsabilité. Toutes les solutions visant à améliorer la situation de notre pays se retrouvent ainsi bloquées en amont », a déploré Elisabeth Meuleman.

Les Verts flamands demandent à Kris Peeters d’en tirer les conclusions. Ils souhaitent qu’un débat d’actualité ait lieu sur cette question mercredi prochain au Parlement flamand.

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