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MSF contredit Theo Francken sur l’origine des migrants de l’Aquarius

Après avoir proposé samedi de retirer le droit d’asile à toute personne qui essaye d’entrer clandestinement dans l’Union européenne, le secrétaire d’Etat Theo Francken a dénié dimanche aux migrants de l’Aquarius tout droit d’entrer dans l’UE.

Un grand nombre de ces « migrants illégaux » de l’Aquarius proviennent du Bangladesh, ils ont volé jusque Tripoli, la capitale de la Libye, en passant par la Turquie avant de prendre le bateau vers l’Union européenne, affirme le leader N-VA sur Twitter. Le Bangladesh « est à 9.000 km de la Libye, et ce n’est pas un pays en guerre », ajoute-t-il. « Quel droit ont-ils pour ainsi entrer dans l’UE ? Mais qu’est-ce qu’on est en train de faire? « , demande le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration. Dans un autre tweet, il souligne que le taux de reconnaissance des réfugiés provenant du Bangladesh était de 3,7% en 2017.

Les 630 migrants secourus par l’Aquarius, au centre cette semaine de vives tensions sur la politique migratoire ayant secoué l’Europe, ont commencé à arriver dimanche matin à l’aube en Espagne après une semaine d’errance en Méditerranée.

Seuls trois Bangladais font partie des 629 migrants de l’Aquarius

Sur les 629 migrants qui sont passés par l’Aquarius ces derniers jours, seuls trois sont enregistrés comme étant de nationalité bangladaise, a-t-on appris dimanche auprès de l’ONG Médecins sans Frontières, contredisant ainsi les allégations du secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration belge.

Les migrants de l’Aquarius sont originaires de 26 pays dont 23 du continent africain mais aussi d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, selon Médecins sans Frontières.

Une fois en Espagne, ils devront attendre que leur situation soit examinée au cas par cas. Chaque migrant « saura s’il a le statut de réfugié, si c’est un migrant économique » mais aussi « s’il est coupable de certains délits qui le rendent passible d’expulsion », avait souligné vendredi la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Celaa. La France a proposé d’en accueillir une partie, avait annoncé samedi le gouvernement espagnol. Une offre saluée par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez comme un signe de la « coopération » et de la « solidarité » européennes nécessaires face à la crise migratoire.

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