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MR et Open Vld affichent leur unité à Marche-en-Famenne

Les deux partis libéraux ont affiché leur unité dans les négociations en vue de la confection du budget fédéral pour 2012 en déclarant en choeur « défendre les classes moyennes qui travaillent » lors d’un congrès du MR à Marche-en-Famenne auquel le président de l’Open Vld, Alexander De Croo, était l’invité d’honneur.

« Nous avons l’espoir d’une proposition réaliste, correcte, du formateur », a affirmé le président du Mouvement réformateur, Charles Michel, en marge de ce congrès, consacré au lancement de la campagne des libéraux pour les élections communales et provinciales d’octobre 2012.

« On peut atteindre un accord dans les heures qui viennent », a ajouté M. Michel, dans une allusion à la reprise prévue des négociations dimanche après-midi entre les six partis engagés dans la formation d’un nouveau gouvernement fédéral (PS, MR, cdH, CD&V, Open Vld et sp.a) et à la recherche de 11,3 milliards d’euros.

« Nous avons la volonté d’aboutir avec l’Open Vld », a-t-il poursuivi, soulignant que la confection d’un budget était l’occasion de « choix politiques ». M. De Croo a pour sa part rappelé son attachement à une réduction des dépenses des différents niveaux de pouvoir. « Il ne faut pas uniquement des nouvelles taxes qui frappent ceux qui travaillent », a résumé le président des libéraux flamands.

« Il faut aller plus loin dans la réduction des dépenses publiques, chasser les gaspillages, faire des réformes structurelles », a renchéri M. Michel dans son discours de clôture – largement dénué d’attaques contre les autres négociateurs -, soulignant que les partis autour de la table devront prendre des « mesures délicates et difficiles ».

Le président du MR a notamment plaidé pour la « libération du travail au-delà de 65 ans », sur base volontaire, soulignant qu’il s’agissait d’une priorité pour son parti. Il a également insisté sur l’alignement des pensions des indépendants sur celles des salariés, la déductibilité fiscale des chèques services et des voitures de société de taille moyenne. « La voiture de société, c’est une manière de compléter les revenus », a-t-il lancé. « Nous refusons une forme de lâcheté politique qui consisterait une fois encore à pratiquer un hold-up dans les poches des classes moyennes », a prévenu M. Michel.

Face à l’incertitude qui plane sur l’issue des négociations gouvernementales et au délai fixé par l’Union européenne, qui réclame un budget 2012 en bonne et due forme, avec un déficit inférieur aux 3% du PIB, d’ici la mi-décembre, le président du MR a assuré que le gouvernement en affaires courantes allait continuer à s’atteler à la préparation des douzièmes provisoires.

« Notre ministre des Finances (Didier Reynders, son prédécesseur à la tête du MR) est à la barre pour protéger notre pays », a-t-il lancé, dans une allusion aux sanctions financières que la Commission européenne pourrait imposer à la Belgique – plus de 700 millions d’euros d’amende en cas de non-respect de la barre des 3%.

LeVif.be, avec Belga.

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