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Mouvement social à la SNCB: échec des discussions entre direction et syndicats

Les discussions entre la direction de la SNCB et les syndicats, réunis en sous-commission paritaire nationale extraordinaire au sujet d’une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots, n’ont rien donné, selon la CGSP-Cheminots et la CSC-Transcom.

« Malgré les alternatives formulées par le front commun syndical, les directions ont refusé de retirer les mesures qui suscitent la colère des travailleurs », expliquent les syndicats dans un communiqué commun. « Suite à son intransigeance, la direction des Chemins de fer belges porte à elle seule la responsabilité du conflit actuel et de la rupture du dialogue social. » Un mouvement de grogne des cheminots a débuté, mercredi, après la décision de HR-Rail, la société qui emploie juridiquement le personnel des chemins de fer, d’appliquer une mesure diminuant les jours de crédit des cheminots, sorte de jour de récupération.

5 mois pour proposer des alternatives

Les syndicats ont eu cinq mois pour proposer des alternatives mais ils ne l’ont pas fait. C’est pourquoi la décision a été prise de mettre en oeuvre les mesures sur les jours de crédits, affirme HR Rail, l’employeur juridique du personnel ferroviaire, en réaction à l’arrêt de travail mercredi dans une série de lieux de travail de la SNCB.

La direction des chemins de fer a approuvé en décembre une série de mesures pour améliorer la productivité, à la demande du gouvernement. Il a notamment été décidé de comptabiliser le nombre de jours de crédits accordé à chaque travailleur sur la base des prestations réelles effectuées, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Les travailleurs ont droit à des jours de crédit parce qu’ils travaillent en pratique plus que le temps de travail officiel de 36h.

« Nous avons toujours dit que nous étions ouverts au dialogue sur la meilleure manière de mettre en place la mesure et son timing », déclare Litte Frooninck, la porte-parole de HR Rail. « Nous avons eu cinq mois pour la concertation mais les représentants des travailleurs n’ont offert aucune alternative qui mène aux mêmes résultats ».

La semaine passée, le comité directeur a donc décidé de mettre en place la mesure et d’envoyer une circulaire. Selon les syndicats, le nouveau calcul mène à la perte d’un à deux jours de crédit. Mercredi après-midi, la situation restait inchangée, avec les arrêts de travail à Bruxelles, en Wallonie et à Malines. Dans les gares de Bruxelles Nord et Midi, les guichets ne sont pas disponibles. Le trafic autour de Charleroi, où une cabine de signalisation est concernée par les actions, reprend petit à petit, ont signalé la SNCB et Infrabel.

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