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Monseigneur Léonard déclare la guerre aux crémations

Le Vif

Monseigneur Léonard réclame le retour des croyants dans les églises pour les enterrements et a dès lors décidé d’interdire les célébrations religieuses dans les crématoriums dès 2015, peut-on lire samedi dans Sudpresse, Het Nieuwsblad et De Standaard.

Dès 2015, les prêtres ne pourront se rendre dans les crématoriums que pour y prononcer de petites prières, d’une dizaine de minutes pas plus, et ne pourront donc plus y tenir des offices complets, ce qui se fait pourtant aujourd’hui lors de quatre crémations sur dix.

Le but est de « faire revenir les croyants dans les églises pour les funérailles », précise Monseigneur Léonard. Un courrier en ce sens a été envoyé à tous les prêtres du pays.

Une décision prise non pas contre les crématoriums mais en faveur des églises, insiste le porte-parole de l’Eglise, Tommy Scholtes, qui précise que la décision a été prise en concertation avec l’ensemble des évêques.

Le nombre de crémations en Belgique ne cesse pourtant de grimper ces dernières années, avec 55.741 crémations enregistrées l’an passé.

« Le lien entre crématorium et paroisse demeurera » insiste l’Eglise

La décision de ne plus envoyer de prêtre ou de diacre dans les crématoriums pour des célébrations religieuses à partir de 2015 « est une orientation de l’ensemble des évêques flamands et non de Monseigneur Léonard seul », précise Tommy Scholtes, porte-parole de la Conférence épiscopale de Belgique, samedi. Il ajoute qu’il n’y aucune volonté de s’opposer aux crématoriums de la part de l’Eglise.

Cette décision a été prise par l’ensemble des évêques flamands, dont Monseigneur Léonard fait partie en tant qu’archevêque de Malines-Bruxelles. Aucun texte équivalent n’a été adopté en Wallonie pour l’instant. « Ce n’est pas du tout une question de principe ou d’idéologie », a indiqué Tommy Scholtes à l’agence Belga. « Il y aura toujours un lien entre le crématorium et la paroisse la plus proche pour aider les familles qui le souhaitent à avoir un temps de prière avant la crémation », a-t-il précisé.

Après la cérémonie religieuse dans l’église locale, « le défunt sera conduit au crématorium ou au cimetière, selon le choix de la famille », ajoute encore Tommy Scholtes.

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