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Monarchie : Amedeo sur les traces de papa

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Mariés ce samedi à Rome, le prince et sa compagne italienne ont choisi de venir vivre en Belgique. Appelé à marcher dans les pas de son père, le fils d’Astrid et Lorenz a été élevé loin des projecteurs, mais il pourrait sortir de l’ombre.

Toute la famille royale belge ou presque se retrouve dans la capitale italienne pour assister, ce 5 juillet, au mariage du prince Amedeo de Belgique, 28 ans, archiduc d’Autriche-Este, prince de Hongrie et de Bohême, avec Elisabetta Maria Rosboch von Wolkenstein, 26 ans. La cérémonie romaine, prévue dans l’une des plus anciennes églises de la ville, la basilique Santa Maria in Trastevere, est un événement strictement privé et familial : bien que petit-fils et neveu de rois, ainsi qu’arrière-petit-fils d’empereur, le fils aîné d’Astrid et Lorenz est loin dans l’ordre de succession au trône de Belgique (il occupe le 6e rang, derrière les enfants de son parrain Philippe et sa mère Astrid).

Elisabetta est une romaine dans l’âme. Elle y a vécu jusqu’à ses 18 ans, auprès de ses parents, Ettore Rosboch von Wolkenstein et la comtesse Lilia de Smecchia, dont elle est l’enfant unique. Le père, Ettore, est un personnage atypique : enfant naturel issu d’une relation de la baronne von Wolkenstein avec le 8e prince de Castagneto, il a travaillé dans le secteur bancaire, à Londres, avant de devenir producteur de cinéma d’auteur : il a produit Jean-Luc Godard et lancé l’acteur et réalisateur Roberto Benigni. Leur patronyme « Wolkenstein » fait référence à un village des Dolomites, Selva di Gardena, qui portait ce nom germanique lors de l’occupation autrichienne du Trentin.

En 2005, Elisabetta, dite « Lili », décroche son bac en sciences économiques et sociales après des études en français au Lycée Chateaubriand de Rome. Elle étudie ensuite la littérature et le cinéma à Londres. Depuis 2009, elle travaille à New York, en tant que journaliste et photographe au magazine d’art Muse. Après plusieurs années passées à New York, le couple prévoit de s’installer à Bruxelles.

Amedeo, lui, a vécu depuis ses quinze ans loin des siens, dans un collège du Kent, une école supérieure de Londres, puis à New York. Selon un diplomate en poste au ministère des Affaires étrangères, « le jeune homme ne manque pas d’expérience, acquise à la London Business School, dans une ONG de micro-crédit au Chili, puis au sein de la société Deloitte, à New York. Prince sans dotation, qui creuse son sillon professionnel, il représente l’avenir de la monarchie. On dit dès lors qu’il pourrait un jour piloter des missions économiques à la place de sa mère. »

Pour l’instant, Amedeo met surtout ses pas dans les traces de son père. Il se destine au monde de la finance et de la gestion de fortune. Chez Deloitte, il a participé, de 2009 à 2012, à des projets dans les services financiers, l’industrie pharmaceutique, les faillites… Il a aussi travaillé pendant cinq mois au sein d’une société spécialisée dans les hedge funds, ces fonds spéculatifs réservés aux investisseurs institutionnels et aux grandes fortunes.

En 2013, toujours à New York, il reprend des études à l’université de Columbia. Son année s’est terminée il y a quelques semaines. Amedeo le précise lui-même sur le réseau LinkedIn : il a entrepris cette année d’études universitaires pour combler son expérience de conseil en vue de travailler dans la gestion de fortunes privées et d’investissements. Ce master of business administration pourrait notamment lui permettre de prendre un jour la succession de son père, associé-gérant (copropriétaire) de la banque suisse Gutzwiller & Cie, spécialisée dans le gestion de grosses fortunes.

Le dossier, dans Le Vif/L’Express de cette semaine

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